Psycho...... pate? [PV Maya ♥]

Comme d'habitude, j'étais seul. J'errais sans but dans le parc. Il n'y avait pas grand monde et c'était très calme. Il faisait beau et bon. Une magnifique journée de printemps... Le chant des oiseaux résonnait dans mes oreilles. Le souffle du vent caressant les feuilles des arbres produisant ainsi par intermittence une douce mélodie. Mes pas me guidèrent devant un petit lac au coeur du parc. Un long frisson parcourait mon échine et je continuais ma route. Trop de mauvais souvenirs... Cette première expérience avec l'eau n'avait pas été génial... Je passais devant les jeux pour enfant. Là il y avait du bruit et du monde. Je levais la tête un instant pour regarder l'espace de jeux. Je la baissais ensuite pour poursuivre ma route. Ma solitude me laissait le temps de penser... De me souvenir surtout.

Je repérais un arbre isolé sur une petite étendue d'herbe. Pas un chat. Je me décidais alors d'aller m'installer pour lire. Je ne connaissais pas ce livre et je voulais absolument le commencer. Je m'asseyais contre l'arbre puis je pris le bouquin que j'ouvris. Je lisais la première page. Je m'arrêtais après cette page. L'histoire d'un jeune garçon qui s'est retrouvé seul après que ses parents se soit fait assassiner... Je refermais le livre que je posais à côté de moi. Je posais ma tête sur mes mains et je fixais l'herbe sans réellement la fixer. Mon regard était perdu dans le vide, dans mes souvenirs... J'essayais de revoir le sourire de ma mère, ses yeux... Rien n'y fait... Je ne me rappelais d'aucuns moment où ma mère était heureuse. Mon père ne l'a jamais aidée pour ça... D'après des ragots, mon père aurait violé ma mère. Ce qui aurait entraîné ma naissance. Il n'était pas là pour son accouchement non plus... Il parait aussi que j'ai vécu un an avec ma mère sans mon père... Je ne m'en souviens pas... Tout ce que je me souviens c'était les bleus qu'elle avait sur elle. Les blessures, les larmes, le sang... Ce sont mes seuls souvenirs de ma mère...

Je pleurais. Je ne m'étais même pas rendus compte que j'étais en train de pleurer. Tout ces souvenirs douloureux ne sortaient jamais sans larmes. Je fondais en larmes. Je me cachais dans mes mains sans m'arrêter de pleurer. Je sentais du froid autour de moi. L'arbre sous lequel j'étais vit ses feuilles et ses branches se doter de nouvelles extrémités de glace. D'un chêne normal il était devenu un saule pleureur de glace. On pouvait voir la trace de mon passage grâce à mon pouvoir... J'étais triste, j'étais très triste. Je ne voulais qu'une seule chose: retrouver ma mère... Son amour, sa joie, sa bonne humeur, sa tendresse... Tout ce qu'il me manque...

Ton rp m'a trop fait penser a cette chanson ! ><

Le printemps, époque ou les fleurs bourgeonnantes se montrent sous leurs plus belles aspects. Les fraises sont en ventes, les premières les plus savoureuses après des mois d’absences langoureuses. Le soleil, d’abord timide et rafraichissant, puis éblouissant et chaud. Tout semblait renaitre au printemps ! Les reflets du soleil sous les feuilles des arbres étaient un spectacle dont elle ne se languissait pas. Les premières promenades restaient celles auxquels ont savouré le plus, celle qu’elle préférait.

Maya aimait être entourée, rire et plaisanter ! Mais elle guettait aussi ses moments de solitude. Durant ces moments la, elle se baladait ca et la, simplement pour apprécier sa chance d’être ici. Et c’est dans le parc qu’elle jeta son dévolu. C’est en regardant les feuilles des arbres qu’elle le repéra. Cet arbre qui semblait être emprisonné par un hiver froid. Elle fixa ses feuillages, admirant la tristesse avec laquelle il se détachait du paysage. Les rires des enfants semblaient si loin de la. Et lui semblait si seul. Il sembla tressaillir sous le vent froid qu’il créait et elle serra ses poings.

Elle s’approcha du jeune garçon lentement, le regard aussi triste que lui. Elle s’arrêta à presque trois mètre de lui et elle prit le contrôle du don du jeune garçon. Stoppant ses effets, rendant à l’arbre le soleil qui lui appartenait lui aussi. Un vent doux et chaud balaya les environs et elle décida de briser le silence.

- Bonjour…

Elle avait à peine murmuré, juste par respect pour lui. Mais elle était sure qu’il l’avait entendu. Elle ne le connaissait pas mais elle ressentait le besoin de ne pas le laisser seul ici. Elle se disait que s’il souriait, le soleil perdrait de son éclat. Elle lui sourit doucement, juste un sourire un peu réservé et bienveillant.

- Tu ne devrais pas rester seul…

Je continuais de pleurer. J'étais si triste... Le fait de ne pas avoir eu toute ces petites intentions me manquait cruellement. Je me sentis bizarre l'espace d'un instant. Je ressentais un autre manque en plus du premier. Je ne sentais plus le froid... Mon pouvoir aurait-il renoncé de lui même de se manifester? Je ne savais pas. J'entendis alors la voix d'une femme. Je relevais la tête pour voir à qui appartenait cette voix. Je vis alors une jeune femme en face de moi. Elle me disait que je ne devrais pas rester seul... Moi je pensais que si. J'éviterais ainsi de déranger tout les gens... Comme je venais de la déranger par ma présence...

"Excusez-moi... Je ne veux pas vous déranger... Je vous laisse la place, je ne savais pas que d'autre personne avait besoin de cette place... Excusez-moi mademoiselle... Je suis désolé de vous avoir déranger."

Je me levais et je commençais à partir. Je continuais de sangloter tout en tournant le dos à la jeune femme et en commençant à partir. J'avais abandonner ce livre qui me rendait triste... Je venais encore de déranger quelqu'un... Je ne suis qu'un gêneur... Je ferais mieux de m'isoler dans un coin désert pour ne plus jamais déranger personne.
Je ne mérite pas la compagnie des gens... Je ne suis qu'un trouble fête. La solitude est la seule que je ne dérange pas. Enfin... Je crois...

Maya le regarda un instant s’éloigner, elle sourit doucement sans pour autant perdre patiente. Elle remarqua le livre que le jeune garçon avait oublié, elle le prit et le fixa un instant pour regarder le dos du garçon qui s’éloignait. Elle leva les yeux au ciel, juste un instant, puis lui emboita simplement le pas, sans rien dire. Elle ne mit pas longtemps à le rattraper, sans pour autant le distancer ou le dépasser. Elle se contenta de le suivre, sans rien dire.

C’était un peu comme ci elle était en plein consultation… elle se contentait d’écouter ce qu’elle voyait. Elle jugeait ce que le jeune homme laissait percevoir de lui ! Et ce qu’elle remarquait la rendait compatissante. Il semblait si jeune, et pourtant ne portait en lui aucune trace d’un réel bonheur.

Mais elle avait encore beaucoup à découvrir… Elle accéléra un peu sa cadence, se retrouvant à la même hauteur que lui tout en conservant une certaine distance. Il ne fallait pas brusquer les chats sauvages ! Elle plaça le livre du garçon contre sa poitrine et se contenta de profiter de la promenade. Un eternel sourire bienfaisant sur les lèvres.

Je marchais les mains dans les poches et les yeux perdus dans le vide. Je sanglotais et je me perdais dans mes pensés. Peut-être qu'un jour je trouverais un endroit où je ne dérangerais personne... Quand j'y pensais, même mort dans un cimetière je dérangerais des gens car je prendrais la place d'une personne... Autant être brûlé ou noyé... Cela fera économiser de la place...
Je ne pourrais pas me noyer, mon pouvoir m'en empêchera... Il me reste plus qu'à me faire brûler... Vu l'importance que j'ai, cela ne dérangera personne que je disparaisse. J'attirerais moins d'ennuis aux autres... Je m'arrêtais face à un arbre. Je levais la tête pour mieux le regarder. Il était immense... J'en fis le tour pour vérifier qu'il n'y avait personne. Je jetais un oeil aux alentours. Personne. Je fermais les yeux en soupirant avant de m'assoir contre l'arbre. Je ramenais mes genoux à mon torse et je les entourais de mes bras avant de poser ma tête dessus.
Je fermais les yeux un instant, écoutant les battements de mon coeur. J'ouvris les yeux et je levais la tête. C'est alors que je revis la femme. Je sursautais. Elle tenait mon livre dans ses bras. Elle m'avait suivit? Me voulait-elle quelque chose?
Sans réfléchir, je baissais la tête et je la protégeais avec mes bras. Je fermais les yeux tandis que des larmes vinrent couler sur mes joues. Je ne voulais pas lui faire de mal et je ne voulais pas encore souffrir.

J'en avais l'habitude... A chaque foi que je me faisais suivre, à chaque foi on me faisait du mal... Les garçons au bord du lac, les filles pour me prendre dans leurs bras et aller se plaindre d'avoir mal à la responsable... Qu'allait-elle me faire? M'assommer avec le livre? Me frapper? Pire...?

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