« Qu’est ce que ?.. »

C’était une nuit de pleine lune. Dans les bois environnant, le silence le plus complet. Aucune trace de vie. Tout le monde dort. A part moi. Et mes deux gardiens. Eden m’avait obligée à porter une robe d’un vert émeraude plutôt éteint. Pas scintillant. Eteint, tout comme mon âme. Une robe relativement simple, sans manche, longue. Une robe de soirée. Mais elle m’allait bien. Pour une fois que quelque chose m’allait... Je me sentais gênée dans cette robe. Je n’étais pas tout a fait à mon aise. D’habitude je ne porte pas de robe… Mes pieds foulent le sol dans le silence le plus complet. Juste le frottement de la robe sur mon corps pouvait trahir ma présence. Et encore, c’était un bruit infime, à peine audible. Dans ma main pendante, un museau humide se fait sentir. Je me retourne pour voir Eden, son auréole enflammée dansant dans les airs, éclairant autour de nous.

« Ne te morfond pas Shaïa. Je t’assure, tu es splendide et quiconque ne te trouve pas jolie ainsi a sérieusement besoin de s’acheter des lunettes. »

Je lui souris, amusé. Sa voix me réconforte. Enfer, parti explorer les environs reviens, trottinant, d’un mouvement plein de grâce et de légèreté. Comme a son habitude. Mais lui, son auréole n’apparait pas. Il n’a pas jugé nécessaire de montré qu’il était présent. Il s’arrête, les pattes écartées, les oreilles pointées, comme surpris. Cela dure quelques instants. Finalement, voyant que je ne comprenais pas, il revient & dis, tout sourire :

« Désolé je t’avais pas reconnue. J’ai cru que tu étais une nymphe des bois. »

Malgré son sourire, je sais que ce n’est pas ironique. Même lui me trouve belle ainsi. Ce qui me fait rougir. J’entends a coté de moi Eden rire de ma gêne. Je replace derrière mon oreille une mèche tombé devant mes yeux. Enfer se remet a trottiner autour de moi, comme s’il paradait pou conquérir sa belle. Je fronce les sourcils, quoiqu’amusée par ce qu’il fait.

« Qu’est ce que ?.. »
« Ben quoi ! Je t’admire ! T’es plus belle qu’Eden, alors que tu le sais bien, à mes yeux Eden est la plus belle créature de l’univers. Mais là, tu la surpasse. Tu vois, quand tu veux tu peux être splendide. Il faut juste que tu y mettes du tiens... »


Mais malgré tous ces compliments, je reprends mon air grave. Je sais que les critères des loups sont différents de ceux des humains. Mais je ne veux pas que quelqu’un me trouve à son gout. Pour sa propre sécurité. Car après tout, la malédiction d’Enfer tuera tous ceux que j’aime. A part mes deux gardiens. Et dans ce cas je tuerais indirectement. Et je ne veux pas tuer. Je ne veux plus. Enfer s’arrête devant moi. Eden est a mes cotés, tournée vers Enfer. Mais le sourire du loup sombre se perd dans le néant. Et je comprends que quelque chose cloche. Il ne me regarde plus. Il regarde derrière moi. Je lance un coup d’œil à Eden. Elle est déjà retournée. Les crocs dévoilés. Le poil hérissé. L’air menaçant. Prête à bondir à la gorge de la personne qui est là... Mais elle ne le fera pas. Je le sais. C’est juste pour intimider. Enfin, quoique… Je reste détournée. Ne montrant que mes cheveux châtains & mon dos a l’intrus…

Une voix masculine... Je tressaillis et enfin me tourna vers lui, lui révélant mes yeux verts. Adorables ? Enfer et Eden étaient loin d’être adorables avec les inconnus. Mais il avait le sens de l’ironie. Chose bien. Pour un homme. Je le regardais, sans une once de peur. La lumière bleutée d’Enfer se rajouta à celle orangée d’Eden. La lumière s’intensifia ainsi. Et je voyais comme en plein jour. Je lui adressais la parole, froide comme a mon habitude :

« Je pourrais te retourner la question. »

Etre chaleureuse. Voilà comment on se fait des amis. Alors je ne dois pas être accueillante, froide et distante. Pour le bien des gens. Il comprendra surement que je ne veux pas faire connaissance. Mais je doute qu’il apprenne la cause. Enfer me dépasse, s’approche de quelques pas de l’homme. Lui est moins sur la défensive qu’Eden. C’est là qu’on voit réellement que c’est un male. Car entre deux personnes ne même sexe on se soutient. Ou du moins on est moins agressif.

« Dénommé Ichigo. Je doute que l’adjectif ‘adorable’ nous convienne. Nous sommes des loups, des prédateurs. Et tu es une proie qui semble tout à fait appétissante. »

J’aime l’humour d’Enfer. Lourd de menaces. A coté de moi Eden se détends légèrement mais garde tout de même le poil hérissé, pour bien montrer qu’elle ne lui fait nullement confiance. A son tour de parler, mais plus calmement :

« Enfer, comptes-tu attendre pour te repaitre de cet homme ? »

Malgré son calme je vois qu’elle a vraiment envie de le tuer. Mauvais signe pour Ichigo. Elle ne l’aime pas. Mais alors pas du tout. Je m’accroupis, passe mes bras autour de son cou pour le retenir et ainsi l’empêcher de bondir sur l’homme. D’une main je lisse son poil, la câlinant et ainsi espérant qu’elle se calmera. Enfer réponds à Eden sans même la regarder :

« Oui. »

Je serre Eden contre moi tandis qu’un grondement sourd monte en elle. Je compatis. Sa doit faire drôle de se retrouver entouré de deux loups prête à tuer. Surtout que l’un d’eux ne rigole pas du tout. Et que la fille qui les accompagne n’a aucune emprise sur eux. Oui car je ne peux pas leur donner d’ordre. Ils ont leur propre conscience et peuvent aisément me désobéir. Je ne peux que les influencer. Et Ichigo en venant ici joue a un jeu dangereux dont il n’est pas sur d’en réchapper…

Courageux également. Fou mais courageux. Pourrait-il comprendre que les deux loups sont des gardiens et donc qu’ils ne peuvent ni mourir ni se fatiguer ? Ils ne ressentent pas non plus la faim et la soif. Chose qui doit être très pratique… Je ne détachais pas mon regard de lui. Totalement fou et inconscient. A jouer avec mes loups il ne pourrait que y perdre la vie. Sous mes mains je sentis les muscles d’Eden se tendre et je resserrais aussitôt ma prise en la sentant partir en avant. Ses oreilles étaient tournés vers l’arrière, son poil était hérissé et ses crocs découverts et luisant. Il était malade ! Ne jamais mettre au défi l’un de mes gardiens. Sa pouvait très mal tournée. Eden fis claquer ses dents auprès de mon visage pour m’inciter à la relâcher. Mais je tins bon, sachant pertinemment qu’elle ne pouvait pas me faire de mal. Je répondis à Ichigo toujours dans une expression neutre :

« Tu ne sera jamais seul la nuit. Et surtout dans le parc. »

Je faisais allusion que j’y serais toujours. Je ne sortais que la nuit pour éviter les gens et la journée je sortais que le temps des cours. Sinon je disparaissais aussitôt des lieux publics pour m’enfermer dans mon appartement... Je continuais :

« Ils ne t’apprécient guère pour ton propre bien… »

J’avais résumé en gros ce qu’il fallait savoir. Qu’il commence à m’apprécier serait une grave erreur. Et que moi-même que je commence a le considérais comme un ami serait plus grave encore. J’ai un bon fond. La preuve ; je m’éloigne des gens. Pour ne pas les tuer. Eden repris, menaçante comme je ne l’avais jamais vu :

« Ne me met pas au défi de te tuer. J’y parviendrais. Tu joue avec le feu. Et ne compte pas sur moi pour te laisser partir sans t’être brulé les doigts... »

Je la serrais un peu plus contre moi en sentant son corps tremblai de rage. Elle le détestait pour une raison personnelle. Qu’elle refusait de me dévoiler. Elle tourna son visage vers moi et je croisais son regard. En un instant son attitude changea du tout au tout. « Non Shaïa ne fais pas sa ! Sa serait un pas en trop ! » Sa rage l’avais fermé a moi. Et maintenant elle venait de se rouvrir et avais compris ce que je voulais faire. Mais je l‘ignorais superbement. Cependant j’hésitais. Sa serais tendre une perche a Ichigo pour me connaitre. Mais il m’énervait avec ses ‘jeune demoiselle’ ‘jolie jeune fille’ & autres… Je ne quittais pas son regard, le supportant aisément.

« Shaïa’Na. Mon prénom est Shaïa’Na. »

Je le lui avais donné en entier. Qu’il en fasse ce qu’il veut. Mais qu’il cesse de me donner des surnoms. Mais il n’en saurait pas plus sur moi. A moins qu’il veuille que l’on voie son prénom et son nom sur une plaque de marbre, au milieu d’un cimetière. Voilà ce qui était arrivé à ma famille, ma famille d’adoption et la plupart de mes amis. Le restant aillant disparue dans la nature sans que j’en entende a nouveau parler. Surement étaient-ils morts eux aussi… Enfin bon. Voilà sa destinée s’il cherchait a trop me connaitre…

oupé. Dommage pour lui…Je sentais Eden se réjouir qu’il n’ait pas entendu. Comme un rire silencieux en elle. La voix d’Enfer s’éleva :

« Elle se nomme Shaïa’Na. »

Je le regardais tandis qu’il faisait fasse a Ichigo. Pour compléter je rajoutais :

« Et elle Eden. »

Bon, en tout il savait tout les prénoms... S’il avait suffisamment écouter pour savoir que le prénom du loup sombre était Enfer. Je continuais à lisser le pelage d’Eden du bout des doigts, la sentant se détendre. Pourtant sa rage ne descendait pas. Je compris alors que si elle devait le tuer, elle attendrait. Elle m’ouvrit alors son esprit totalement. Et je compris pourquoi elle le haïssait. Elle ne supporter pas qu’un homme m’approche. Surtout qu’elle sentait que s’il décidait de m’attaquer elle ne serait pas assez forte pour le repousser. De plus elle le détestait un peu plus car il avait réussis à gagner l’amitié d’Enfer. Enfin, en parlant d’amitié, il avait surtout réussis qu’enfer ne lui saute pas a la gorge… Et sa la rend folle. Elle est jalouse. Jalouse et elle a peur. Je dépose un baiser sur son pelage.

Ichigo, tu semble spécial. Tu as un pouvoir. J’en suis sur. Mais pas un pouvoir très voyant, comme le mien. Tu m’intrigue énormément. Mais ne compte pas sur moi pour percer tes mystères. Tu me les révèleras quand tu voudras. Si un jour tu le veux. Mais sache que c’est la première fois et dernière fois que l’on se voit si tu tiens a la vie.

Je me relève, lâche Eden. J’ai envie de partir. Même si la compagnie humaine me fait du bien je ne compte pas risquer ta vie. Désolée. Je me détourne. Libre à toi de me rattraper. Libre au destin de faire que je reste. Je fais deux pas. M’arrête. Ni Eden ni Enfer n’a bougé. Alors j’attends. J’attends que l’un d’eux daigne me rattraper… Car j’avoue que sans eux je suis comme une aveugle… Sans repère.

Il voulait que je lui parle ? Je me retournais et le regardais. Je lui répondis aussitôt :

« Ne cherche pas à me venir en aide. Ne cherche pas à te faire apprécier de ma part. Je suis maudite. Tous les êtres qui me sont chers mourront. Tôt ou tard. D’une manière ou d’une autre. »

Là je pensais avoir était assez claire. De plus je lui avais parlé, expliquer mon problème. Mon seul et unique problème. Mais qui pourtant me gâcher la vie plus qu’autre chose. Je l’enviai quelque part. Lui ne serais pas obligé de vivre en solitaire jusqu'à la fin de sa vie. Moi j’y étais obligé. Si je m’accrochais à un homme, il mourrait. Et je ne compte pas faire de mal à qui que se soit. Physiquement ou mentalement. Alors je ne m’attache à personne.

Mais je ne regrette rien. Eden et Enfer me comble de joie. Ils sont deux loups, deux compagnons qui me sont tellement précieux ! Même si ma malédiction me viens de Enfer, je ne peux que l’aimais. Car grâce a lui jamais un homme ne pourra me faire mal du coté des sentiments. Car aucun ne m’approchent. Comme tous ces enfants et adultes handicapés je me suis résigné à ne jamais connaitre certains cotés de la vie. L’amour en partie

«Le jour où tu me comprendra sera néfaste. Mon père a tué ma mère sous mes yeux avant de vouloir me tuer. Finalement il s’est planté le couteau dans le ventre. Ma famille adoptive a eu un accident de voiture et les deux parents sont morts. Ma meilleure amies qui était devenue ma sœur grâce a l’adoption a été poignardée. Mortellement. Moi aussi, mais vas savoir j’ai survécue. Tout mes amis sont décédés et d’autres ont disparut dans la nature. Alors, essai de t’imaginer ce qui pourrait t’arriver si tu devais cher a mes yeux. Moi je n’ose même pas y penser.. »

Je sentis la compassion de Eden déferlait en moi tandis que la honte de Enfer s’inscrivait sur ses traits. Il avait honte car c’était à cause de lui que tout sa été arrivé. Mais je lui avais déjà dit, je ne lui en voulais pas. Je baissais les yeux vers le sol avant de les remonter jusqu'à Ichigo, a moitié dissimulé par les branches de l’arbre.

« Ton aide, j’en aurais eu besoin il y a bien longtemps.. Mais plus maintenant. »

Limite s’il ne m’engueulait pas. Je le toisais du regard. Heureusement qu’il était dans un arbre lui !

« Vas-y alors ! Prouve-moi qu’on peut ne pas mourir ! Tous mes amis, ma famille, tu crois qu’ils avaient envie de mourir ? Et puis tu ne me connais même pas ! Et tu ose ma juger ! Mais sérieux reprends toi quoi ! Peux-tu comprendre seulement un instant que je ne m’accroche pas aux gens parce que je ne veux pas qu’il leur arrive malheur ?! Certains ne seront pas aussi fort que toi monsieur ‘je suis le plus beau, le plus fort et le plus intelligent’ ! »

Mais qu’est ce qu’il m’énervait ! Enfer et Eden avait pu me préserver de tout sa pendant un temps. Je me détournais de lui. Eden avait recommencé a gronder et elle regretter amèrement qu’il soit si haut perché. Même Enfer prenait ma défense, le poil hérissé et les crocs découverts... En un éclair je compris ce qu’il voulait faire. Je me tournais à nouveau, croisais mes bras sous ma poitrine. Eden disparut alors. Soudainement. Et ma respiration se coupa. Je la cherchais. Lorsqu’Eden réapparut, je pus a nouveau trouver mon souffle. Sauf que la louve n’était pas vraiment sur le sol. Mais plutôt dans l’arbre. Aux cotés de Ichigo. Elle ne manqua pas de se jeter sur lui, rapide comme un faucon et de le faire dégringoler de sa branche. Mais la louve n’étais pas un chat et ne retomba pas sur ses pattes, plutôt sur le coté. Elle poussa un jappement plaintif a cause de la surprise mais se ressaisit aussitôt. Enfer se précipita sur Ichigo et le maintint plaqué au sol. Je me rapprochais, toujours les bras croisés. La voix d’Eden retenti, victorieuse :

« Tu as perdu ton seul soutient... Dommage... J’espère que tu cours vite... »

Et cette fois je ne comptais pas l’aider. Si Eden voulait le dévorer, libre a elle. Sa m’étais totalement égal. Je gardais une expression neutre. Je continuais, plus bas :

« Si tu tiens a me prouver que l’on ne peux mourir a cause d’une malédiction libre a toi. Je ne t’en empêcherais pas. Mais ne me juge plus »

« Très bien »

M’entendis-je lui répondre. Sil réussissait à me prouver quelques choses de presque impossible, alors je changerais. Il repoussa Enfer qui quitta terre quelques instants avant de retomber sur ses pattes.

« Mais si tu y laisse la vie, j’en serais désolée.. »

Il continua à m’engueuler. Mais allez savoir pourquoi sa me passer au dessus. Comme si le pacte m’offrait une protection, un bouclier contre ces phrases désagréables. La louve quant a elle fut piquer au vif. Elle allait bondir quand je l’interrompis dans son élan :

« Eden ! »

Elle grogna et me regarda, surement dégoutée que je ne l’autorise pas à l’attaquer. « tu le dévoreras plus tard Eden... Pour l’instant j’ai un pacte avec lui... » Lui dis-je mentalement. La louve se résigna. Enfer se tourna, revins vers moi d’un air nonchalant. Effectivement Ichigo avait perdu son seul allié. A présent le loup bleu n’empêcherait plus Eden de l’attaquer. Voilà où mène l’idiotie…
Je gardais mes bras croisais et m’avançais vers lui, dépassant les loups enragés.

« Ils ne t’attaqueront plus.. Pour l’instant. Nous avons conclu un marché tout deux & ils le respecteront. Mais quand le temps se sera écoulé tu pourras a nouveau vérifié derrière toi si l’un d’eux ne te suis pas… »

Je l’écoutais attentivement. Il me dévoila son pouvoir. Je lui souris. Pour la première fois. Et je lui dis en désignant d’un mouvement les deux loups :

« Eden et Enfer sont mes deux gardiens. Mon pouvoir réside en ceci... »

Je remarquais alors qu’il touchait fréquemment ses colliers. J’en conclue rapidement qu’ils étaient importants à ses yeux. Je les désignai et demanda :

« Ils sont précieux à tes yeux. Pourquoi ? »

Oui j’avais de ces questions moi…Mais il ne faut pas chercher à me comprendre. Souvent on n’y arrive pas. Même pour moi je suis un mystère. Alors pour les autres... Je le jugeais du regard, cherchant quelques expressions de son visage qui pourrait m’aider à comprendre son passé. Mais je découvris surtout qu’il avait peur. Peur qu’Eden lui saute a la gorge. Seulement... Si je lui demandée de s’éloigner sa ne le rassurerait guère. Car la lumière de la louve est plus pour moi que pour elle. Donc elle l’éteindrait. Et il ne saurait pas où elle est. Bref, il valait mieux qu’elle reste ici, auprès de nous. Je me baissais puis m’assis, ramenant mes jambes près de mon corps et mettant le tissu de la robe par-dessus. Même si je n’étais pas à l’aise dedans j’étais extrêmement pudique.

C’est étonnant comme une situation peut changer du tout au tout. Il y a quelques instants nous nous disputions. Et avant nous étions deux parfais inconnus… Et maintenant nous faisons connaissance. Oui, en effet, étonnant. « Ne lui fais pas confiance » La voix d’Eden résonnait en moi. Sa lumière diminua puis disparut. Ne laissant que la lumière bleutée d’Enfer. En la louve je sentais l’envie de partir mais la peur de me laisser. Elle voulait être là au cas où il m’attaque. Je la rassurais mentalement. Et je la vis éloignais puis disparaitre. Enfer se coucha auprès de moi, les pattes croisaient devant lui. La lumière était bien moins intense. Pourtant je voyais relativement bien. La lune avait entamé sa descente depuis bien longtemps. Dans quelques heures je rentrerais chez moi. Comme a mon habitude. A Par si Ichigo décidai de raccourcir ce délai…

Je compris dans sa voix que j’avais touchée un point sensible. Je ne devrais pas parler de sa famille.. Ok c’est noté… Je refusais poliment la nature & le fait de s’asseoir a coté de lui. Sa irait. Je posais ma main sur son bras, lui souris et le rassura :

« Ne t’inquiète pas elle ne t’attaquera pas. Même si elle failli au fait de te laisser tranquille, Enfer est loyale. Il te protégera tant que tu ne m’auras pas prouvé que l’on peut réchapper a la mort. Alors ne t’en fais pas.. »

Je laissais retomber ma main a mon coté, mais gardant le sourire. Première fois que je souriais autant. Surtout a un homme.. Enfin bon, tout le monde change. Et je ne suis pas censé faire exception a la règle.. Et puis changer a parfois du bon. Comme du mauvais.

« Il est environ 4 h du matin non ? Je le vois dans les étoiles.. »

Ou plutôt dans la lune. Mais j’aime regarder les étoiles. J’aime chercher les constellations. C’est un passe temps comme les autres. Mais plutôt pour les rêveurs. Oui oui, je suis une grande rêveuse. La tête dans les étoiles, l’esprit suivant le vol d’oiseaux au dessus d’une mer. Mais le corps sur la terre ferme. En compagnie de mes deux loups. En compagnie de mes deux gardiens. Mais je repensais subitement a lorsqu’Eden avait disparue pour réapparaitre sur la branche. Mon souffle s’était étranglé dans ma gorge et j’avais peinais pour retrouver de l’air. A ce moment j’avais cru que l’air autour de moi avais disparu. Etrange sensation. Et je ne savais pas de quoi c’était du.

« Ichigo, pense tu que nos ancêtres peuvent nous voir de là haut ? »

J’aimais connaitre l’avis de chacun sur ce sujet. Pouvait-on regarder depuis le ciel ? Renaissaitons sous la forme d’un animal après notre mort ? Tant de questions sans réponses… Je baissais les yeux puis les relevais. Lui avais-je fait penser à sa mère ? Car si celle-ci était un sujet sensible autant l’éviter et parler de la mort ramener souvent aux morts. Et donc le ramènerait a sa mère. Et je m’en voulais. Je m’en voulais d’avoir aborder ce sujet…

Il me parlait et je lui souris, l’écoutant. Et soudain il tombe sur le coté comme une pierre. Lorsqu’il commença a tâtonner autour de lui, je compris que quelque chose clochait. Il cria des choses incompréhensibles.

« Hein ? »

M’écriais-je, presque instantanément. Je me rapprochais de lui, essayant en vain de la ramener sur terre. Je ne comprenais pas.

« Ichigo ! »

Nouveau cri. Je le secouai doucement pour le calmer. Je sentis un mouvement derrière moi. Eden. Elle était revenue. « Il se meurt... Il a jouer et a perdu.. Dommage, j’espérais le donner moi-même a la mort… » Je la foudroyais du regard. Immédiatement elle se recula et couina, s’éloignant la queue entre les jambes. Je paniquais. Non pas déjà ! D’habitude elle n’était pas aussi rapide ! Je continuai, presque désespérée :

« Ichigo ! Ichigo ! Réponds-moi ! »

Je pris son visage dans mes mains, me penchant au dessus de lui pour scruter le moindre signe de ‘réveil’. Ses yeux étaient d’un blanc vitreux. Du sang coulait de ses oreilles. Et moi j’étais totalement paniquée. Je ne savais pas quoi faire. Dans ma tête défilèrent les images du meurtre de mon amie, de ma sœur. Le cou de poignard qu’elle s’est reçu dans le thorax. Je revoyais ses yeux devenir peu a peu blanc avant de tourner carrément a l’opaque. Et des larmes de sang perlaient au bout de ses cils.

Enfer me tira de ces mauvais souvenirs par un jappement. Je tournais la tête vers lui. Il semblait désolé. Sur son visage je pouvais facilement déceler un message. « Trop tard. ». Hors de question ! Je refuse ! Je n’aurais jamais du accepter ce marché ! C’était totalement impossible ! Ichigo allait y laisser la vie ! Mais qu’est ce que je pouvais être conne ! Pourquoi j’avais accepté ? Oui, pourquoi ? Les larmes commencèrent à couler le long de mes joues.

« Ichigo ! T’es censé gagner ce foutu pari ! Me laisse pas ! Merde, fait comme la dernière fois ! »

Il respirait encore. Mais peu à peu sa respiration se ralentissait. Avec l’espoir qu’il m’entende tout de même je continuai, me forçant à articuler malgré mes sanglots :

« Aller ! Debout ! Tu n’as pas le droit de te casser te ce foutu monde ! »

Il reprit peu à peu connaissance. Et me pris dans ses bras. Je lui rendis son étreinte. Il m’indiqua que c’était son pouvoir. Donc pas ma malédiction... J’avais réellement eu peur… Lorsqu’il me relâcha je fis de même et je continuai de l’écouter. Je lui souris, essuyant mes larmes d’un revers de bras et lui dis :

« Non non ne t’en fais pas... Je trouve sa normal de prendre quelqu’un dans ses bras, que se soit pour réconforter cette personne ou autre… »

Je sentais la déception d’Eden. La connaissant elle devait déjà être en train de jurer dans son langage natale, la langue des loups. Enfer se recoucha a coté de moi, une expression neutre sur le visage. Je me rasseyais à ma place initiale, me remettant peu a peu de mes émotions.

« Au moins je serais prévenue pour la prochaine fois… »

Je séchais comme je pouvais mes larmes. Pourtant je savais mes yeux allaient reprendre leur couleur naturelle que plus tard. Les traces de mes larmes resteraient plusieurs minutes sur mon visage…

« Enfer a été maudit. Mais elle parlé surtout de moi. ‘Dès que tu trouveras ta protégée, celle-ci perdra tous ceux qui sont dans son cœur. Plus la protection sera grande, plus douloureuse sera la mort.’ De plus, ce ne sont que des gardiens. Ils ne ressentent pas la faim ni la soif. Et très peu la douleur. La mort leur est inconnue. Lorsque je partirais de ce monde, ils retourneront vers le néant. Là où ils sont nés. »

Son téléphone sonna. Je le regardais consultais ses messages. Puis d’un geste rapide il balança son portable, visiblement en colère. Je ne comprenais pas. ‘Elle’ ? Sa mère ? Sa Sœur ? Sa petite amie ? Enfin, son ancienne petite amie ? Oui car a l’entendre parler, c’était de l’histoire ancienne. Je le regardais interrogativement.

« Qui ‘elle’ ? Ichigo, elle t’a blessé ? »

Par blessé, j’entendais moralement. Mais je voyais aisément que la plaie qu’elle avait causé été encore ouverte. Il la haïssait. C’était récent. Sa remonté a moins d’un an. Je me mordis la lèvre inférieure. La haine qu’il éprouvait pour cette fille était bien réelle. Il la haïssait autant qu’Eden le haïssait. Au moins ! Si ce n’est plus. Dans le silence j’inspectais ses yeux. Oui car les yeux son le miroir de l’âme. Et dedans je découvre facilement des choses. S’il pouvait, il la foudroierait sur place. Je le vois. Et je compatis. Elle lui a vraiment fait mal. Mais toujours ce ‘elle’. Qui étais-ce au final ? Peut importe. Elle l’a blessé. Soit volontairement soi involontairement. Mais le fait est bien là. Il la hait. Elle ne pourra pas rattraper son erreur. C’est trop tard. Et puis, perdre un ami comme Ichigo ! Je ne connais presque rien des relations humaines mais pour moi Ichigo était un brave type assez sympa, courageux mais inconscient. Mais on s’attacher facilement a lui. Et je m’imaginais mal le perdre. Cette fille là avait fait une grosse bêtise. J’en étais sure. Mais laquelle ? Lui demander serait surement de trop. J’en savais déjà assez. Je lui avais demandé son nom, les relations qu’il entretenait avec elle et si elle l’avait blessé. Pas besoin de retourner le couteau dans la plaie. Je n’aurais pas aimé s’il m’avait fait sa. Chose qu’il ne pourrait jamais faire. Car jamais quelqu’un m’a trahi. Mes parents sont morts trop tôt pour le faire. Ma sœur aussi. Et mes amis n’auraient jamais eu le courage. Quant au petit ami... Je n’en avais hélas jamais eu ! Alors bon, je n’avais pas de soucis à me faire…

Je lui pris sa main d’un geste apaisant, plantant mon regard calme dans le sien. Si mon calme pouvait remplacer sa haine… Je ne le connaissais certes pas depuis longtemps mais je n’aimais pas le voir ainsi. Je détestais voir la haine dans son regard. Et si je pouvais l’aider à l’oublier... Sa serait parfait ! Je lui souris, un sourire encourageant.

« Je déteste voir cette haine dans ton regard. Calme toi, pense a autre chose… »

Je lui souris. J’étais heureuse de savoir que je l’avais aidé. Il me prit dans ses bras. Et je passais mes bras autour de son cou tout en fermant les yeux. Je le lâchais en même temps que lui me lâcher. Mon sourire resté gravé sur mon visage.

« Les amis c’est fait pour sa voyons »

Maintenant je pouvais dire ceci. Car après tout ne devions pas devenir amis pour qu’il me prouve que j’avais tort ? Je fis un grimace a cette pensée. Moi avoir tort ? Nan mais ho ! Il se prenne pour qui là haut ? Ils vont lui facilité la tache à coup sur... Que des tricheurs >< ‘’ Enfin. Je revenais sur terre et remarquais que j’avais fait réellement une grimace. Je m’excusais aussitôt :

« Désolée... Je pensais a quelque chose qui me déplaisais fortement...Tu n’as rien avoir dedans, t’inquiète pas. »

Ou presque rien à voir... Car c’est lui qui allait me donner tort ! De la musique nous parvint. Et stupidement j’eu envie de danser. Aussi je me relevais, lui pris les mains le forçant à se lever. Je commençais a danser, lui fis un mouvement de la main pour l’inviter a me suivre.. De toute façon Ichigo et moi n’avions rien à craindre du ridicule. Personne ne pouvait nous voir. Un cri retentit. Celui d’un homme. Eden revenais, une chaine hifi dans la bouche. C’est cette chaine qui donner la musique. Elle déposa l’objet sur le sol. « Un homme arrivé près de vous. Je l’ai effrayé. Et cet idiot a oublié sa. Alors je vous l’ai apporté... ». Je lâchais Ichigo un instant, le temps de poser un doux baiser sur la tête de la louve blanche. Je retrouvais Ichigo et tout sourire lui dit :

« Aller, dansons ! Sa te changera réellement les idées ! »

J’avais envie soudainement de faire la folle. De me lâcher. De m’éclater. Même si ma robe couleur émeraude n’était pas vraiment adaptée pour le style de musique, je m’en fichais ouvertement. Ne cherchais pas a me comprendre. Sa serais bien trop long. Ma tête renferme tout un univers…