[libre] plongeon non controlé

La falaise... Oui, comme dans mon rêve. Un vent fort soufflait sur l’océan, formant des vagues puissantes. Je m’approchais du bord. En bas je pouvais discerner des rochers, dévoilés lorsque la mer se retirait. Oui, tout comme dans mon rêve... Derrière moi un bruit de pas. Je me retournais rapidement. Un homme, a l’allure de corsaire. Eden et Enfer arrivent en courant. Ils connaissent mon rêve. Ils ne veulent pas que sa se réalise. L’homme continue d’avancer, tranquillement. J’essai de reculer. Mon pied est dans le vide. Mon poids bascule. Finalement ce n’est pas l’homme qui m’a poussé. C’est moi qui suis tombé. Un cri monte dans ma gorge. Un cri qui déchire le ciel. Au dessus j’ai le temps de voir la silhouette de ma gardienne. Puis des bulles. Touts plein de bulles. Une vive douleur dans le crane. Et a ma cuisse. Je devine que j’ai percuté un rocher avec ma cuisse. Et que la douleur a ma tête c’est lorsque j’ai heurté l’eau. Sous l’eau je me débats pour remonter. Mais la surface me semble trop loin. L’eau froide m’engourdit les membres. Et lorsque quelque chose me frôle ma jambe j’ouvre ma bouche, dans un cri muet. L’eau salée s’y engouffre.

Lorsque je perce enfin la surface, je suis haletante et j’ai les poumons en feu. Je me fatigue trop vite pour rester sur l’eau. Une vague me repousse violemment contre la falaise. Je m’y heurte de plein fouet. De l’eau rentre à nouveau dans ma bouche. Je la recrache immédiatement. J’entends la longue plainte de mes gardiens. Ils ne peuvent pas me rejoindre. L’eau salée les brule comme de l’acide. Ils ne me sont d’aucune aide. J’essai de crier le nom de la louve. Mais avec l’eau qui entre dans ma bouche cela ne donne rien de bien convaincant. A nouveau je me heurte contre la falaise. J’ai de plus en plus de mal a être a la surface. J’essai de m’accrocher a un rocher. Il glisse trop, je le lâche et à nouveau percute la roche. Là, je perds connaissance. Enfin, pas vraiment. Ma vision se trouble. Je ne vois que du noir. Les sons me parviennent de très loin. Un moment je me sens m’enfonçais dans l’eau. Je ne lutte pas. Je n’en ai plus la force. Quelque chose me saisit avec force le poignet. Cela me brule atrocement. Mais je n’ai plus la force de hurler. De me débattre. Et cette chose m’entraine dans les profondeurs. Et là je perds vraiment connaissance...

A la fin, ce rêve il c’est réalisé. Je suis tombé du haut de la falaise. Je me suis blessée. J’ai lutté pour essayer de revenir à la surface. Et là, quelque chose m’entraine dans l’abîme... Et je ne sais pas nager. Qu’est ce qui m’a prit de m’approcher de l’eau ? Pourquoi est ce que je me suis sentie attiré par l’eau ? Et pourquoi ais-je voulu aller découvrir cette falaise ? Mes gardiens m’avaient prévenus, tout pouvaient arriver. Les rêves ne sont pas souvent ce qu’il semble être. Mais cet homme.. Pour avoir avancer si tranquillement de moi... Etait-ce juste un mirage du a mon esprit, un vil tour de mon cerveau pour que mon cauchemars se réalise ? Ou était-il réalité ? Un homme sorti tout droit de mes rêves pour venir me blesser, m’effrayer ? Je ne sais pas. Mais tout es bien là...

Vais-je rouvrir les yeux dans ce monde ? Ou aurais-je déjà gagné les Enfer pour le reste de l’éternité ? Dans mon esprit une image se forme... Hisagi... Et merde ! Non c’est vrai, je ne pouvais plus me laisser mourir ! Il comptait sur moi ! Je ne pouvais pas l’abandonner comme sa ! Boum..Boum..Boum... J’entends mon cœur qui tape plus fort dans ma poitrine. Je rouvre les yeux. Crache de l’eau sans vraiment me rendre compte ou je suis...

Lorsque les forment se mirent à devenir plus nets, je pus aisément voir un loup. Un énorme loup. Pas l’un des miens. Beaucoup plus grand. Beaucoup plus gros... Ce n’était pas la petite bestiole de 60 centimètres au garrot. Mais plutôt celle qui si elle décide de nous dévorer elle ne fait qu’une bouché de nous. Malgré ma gorge sèche et irritée, je poussais un gris de surprise. Je roulais instinctivement sur le coté, m’éloignant du loup. Et je vis une forme blanche. Et une autre noire. Eden et Enfer ! Je m’arrêtais, juste sous le museau de la louve. Qui immédiatement recula, effrayée. J’avais oubliée. J’étais couverte d’eau salée... Je me relevais, sur mes gardes... Avant de remarquer. Un loup si grand, on n’en rencontre pas dans la nature. D’ailleurs je n’en avais jamais vu avant. C’était un gardien. Obliger. D’ailleurs Enfer confirma mes doutes. Le loup sombre émit un long râle grave. Un signe d’amitié, de chaleur. Il m’enjamba, s’approchant du loup monstrueux. Quant a moi, je tentais de me relevais. Mais une vive douleur me prit à la jambe. Et je restais coucher sur le sol, grimaçant de douleur. De plus je sentais toujours mon sang coulait devant mes yeux. D’un geste de je l’essuyait. Et sentit qu’un bandage avait été installé. Je reportais mon attention sur le loup imposant. Derrière lui je vis une frêle jeune fille. Bien plus jeune que moi. Lequel avait plongé pour me sauver ? Aucun des deux n’était mouillé. De plus pourquoi m’auraient-ils sauver ? Ils ne me connaissent même pas. Ils ne sont pas comme moi.

Non, vraiment pas comme moi. Si c’était moi qui avait vu quelqu’un en train de se noyer, je l’aurais laissé faire. Après tout, il n’aurait pas du sauter du haut de la falaise ! Je l’aurais laissé s’écraser contre les rochers, s’enfoncer dans l’abime des eaux. De toute façon sa n’aurait servi a rien que je plonge. Je ne sais pas nager. Je n’aurais pas pu l’aider. Et à la fin nous aurions périt tout les deux. Je sais je suis logique. Et profondément égoïste. Sur certains points. Comme la vie des autres. Ceux que je ne connais pas m’importent peu, leur mort me touche autant que la mort d’un zèbre, au fin fond de l’Afrique, tué par un lion. C’est peu dire. Mais si ce sont mes amis, des gens proches... Là c’est différent. Si j’avais vu Hisagi en bas j’aurais sauté. Sans réfléchir un instant. Je n’aurais pas pu le laisser se noyer. Même si a la fin nous serions surement morts tout les deux.

Je balayer la falaise, a la recherche du corsaire. Ou était-il ? Car après tout c’était lui qui m’avait fait tomber. Bon, juste en me souriant et en se rapprochant. D’ailleurs je me disais largement que c’était une illusion de mon vil esprit. En échos a mes rêves les plus cauchemardesques... Eden finit par m’enjamber à son tour, sautant par-dessus mon corps parcouru de frissons. Les deux gardiens durent l’inviter à se rapprocher de moi, car tout trois vinrent, se rapprochèrent. Mes deux loups firent bien attention à ne pas me toucher. Pour ne pas se bruler. Je soupirai. J’étais couchée sur le dos, le regard tourné vers le ciel. Mes cheveux étaient poisseux de sang à présent et ma jambe me tiraillait atrocement. Et dire que la mer m’appelait ! Oui, elle semblait chantait mon prénom. Je me sentais irrésistiblement appeler vers ce vaste territoire que seuls les navires pouvaient traverser. Et pourtant l’eau avait failli me tuer. Les vagues m’avaient projeté contre la falaise avec force et je sentais encore la douleur du choc dans mon dos.

Je tressaillis alors. Pourvu que ni la fille, ni son gardien ni les miens d’ailleurs n’ai l’idée de m’amener a l’hôpital ! Je ne supportais pas cet endroit ! Les animaux étaient interdits et donc mes loups aussi. Et dès que ceux-ci s’éloigner trop de moi je pétais un câble. Des fois j’étais violente. D’autres fois c’était de la folie douce, je me mettais à parler, a rire toute seule. Et le pire c’étaient les nuits passaient là bas. Impossible de trouver le sommeil. La dernière fois, les médecins avaient étaient obligés de m’accrocher pour m’empêcher de m’enfuir. Pour m’empêcher de leur bondir dessus pour les assassiner. Bref, que du bonheur...

Lorsqu’elle me proposa de m’amena chez elle, je m’inquiétais, trop consciente que j’allais avoir mal durant le transport :

« Non non ! Surtout pas ! Je pense que je me suis cassé une jambe et la bouger risquerais d’encore plus aggraver mon cas... Et puis, comme j’ai une sérieuse douleur à la tête je ne préfère pas trop qu’on me touche... Et le pire c’est que je doute que ce soit les seules blessures que j’ai... »

Mes loups semblaient se ficher de mon état. Ce qui me déplu fortement. Eden lança a Hadès, gaiement :

« T’as pas changé toi non plus ! Là dernière qu’on s’est vu nous n’avions pas encore trouver notre protégée.. Elle c’est Shaïa’Na. »

Je tournais difficilement la tête sur le coté pour dévisageai la louve. Sauf qu’elle ne me voyait pas. Mais je savais qu’elle sentait mon regard peser sur elle. Mais elle ne fit rien. Enfer lança soudain à Lylie :

« Dis-moi, qui l’a tirée hors de l’eau ? Hadès ne semble pas avoir plongé et je doute que toi tu y sois allé... Et Shaia n’as pas pu remonter toute seule ! »

A priori mes loups n’avaient rien vu. Et donc ne me cachaient rien. Je fus soulagée. Hors de question qu’il y est des mensonges entre nous !
De plus cette soit disante infirmière ne me semblait guère honnête. Je ne lui faisais pas confiance. Je refusais qu’elle me touche. Et s’il fallait malgré sa tigresse je la mordrais. Je serrai les dents. Une quinte de toux me prie. Une vive douleur passa dans mes cotes. Oh pourvu que je ne m’en sois pas cassé une ! Enfer me lança un regard désolé. Je sentais son esprit tourmenté. Il pensait qu’il avait failli à son devoir de gardien en me laissant tomber. Et je sentis alors qu’il voulait me laisser. Car à cause de lui il ne m’était arrivé que des malheurs.

Lorsque ma toux s’estompa, j’eus assez de courage pour le regarder droit dans les yeux. Il n’avait pas intérêt à m’abandonner ! Je l’aimais ! Il faisait parti de moi ! Certes en venant a moi il m’avait prit considérablement. Une partie de moi ainsi que tous mes proches. Même si la douleur de les avoir tous perdu était forte, je ne lui en voulais pas. Il m’avait apporté énormément de joie et de bonheur. Je ne regrettais rien. Et même s’il senti mon amour pour lui, il prit un air encore plus désolé et baissa les yeux.

Malgré notre ‘discussion’ mentale, nous n’avions rien laissé paraître de nos choix. Même si Lylie et Hadès avaient put voir le ‘désolé’ silencieux de Enfer et la dureté dans mon regard, aucun des deux ne pouvait deviner ce qui s’était passé. Seule Eden était au courant. Mais elle ne dit rien. Elle serait obligée de suivre Enfer dans tout les cas. Je regardais alors Lylie et lui demanda :

« S’il te plait, n’appelle pas les urgences non plus... Ils ne me connaissent que trop bien et au lieu de m’envoyer dans un hôpital normal je vais avoir droit au psychiatrique... »