Première fois [libre]

J’étais horrifiée, choquée. Dans cette époque ils décrivaient le minotaure comme une bête sans cœur et sans intelligence. Alors qu’Astérion était si doux ! Je me rappelle avoir été envoyé dans le labyrinthe pour être tuée. Je l’avais voulue. Je savais que je ne pouvais pas mourir, que je changerais d’époque au dernier moment. Aussi j’avais parcouru le labyrinthe, arpenté chacun des passages... Entendu également le cri de mes amis lorsqu’ils étaient tombés sur Astérion. Mais moi j’avais rencontré Astérion. Je lui avais parlé, était devenue amie avec lui...Jamais je n’aurais pu être plus proche d’un homme. Même s’il n’en était pas un. Il était si adorable ! Mais Thésée tait arrivé et l’avait tué. Devant moi. Il ne m’avait pas remarqué. Et j’eu l’impression de mettre reçu un coup de dague dans le cœur. Comme si c’était moi qu’on tuer. Astérion était devenu mon ami et on l’avait tué. J’aurais voulu tuer Thésé mais trop rapide pour moi il s’était échappé... Et lorsque j’étais sortie du labyrinthe, le roi Minos était mort. Et j’étais retournée en Grèce.

Qu’avais-je fait également en Grèce ? Trop de chose pour vous les conter tout de suite. Trop e chose pour toutes m’en souvenir. Je me pressai dans la rue, sans avoir de but réel. Je voulais juste me balader. Je me rendis compte qu’il y avait quelqu’un. Mais trop tard. Je le heurtais, malencontreusement.

« Pardon, je n’ai pas fait exprès... »

La fille tomba par terre et sans que je n’aie pu rien faire pour l’aider à se relever, un énorme dragon se retrouva face a moi. Complètement terrifié a sa vue je m'immobilisais. Puis je me souvins de cette époque ou tous les dragons étaient vénérés. Je me rappela a l’ordre. Je le toisais, sans montrer ma peur et lui lança d’un ton sévère :

« Dragon ! Arrête-toi tout de suite ! Qu’importe ce que tu feras tu ne pourras me tuer ! »

Mes yeux orangés prirent une teinte très flashy et dure. Mes oreilles de chats se tournèrent en arrière tandis que je le dévisageais de mes yeux sans pupilles. Qu’il tente de me tuer et je le ferais la première ! Lorsque ses crocs parvinrent juste au niveau de mon visage et que je sentis son souffle sur mon visage, je ne bougeais toujours pas. Je mis ma main sur une de ses dents et continua, le défiant de m’attaquer :

« Même si je suis frêle comparé a toi, Dragon, je peux te tuer. »

Je lui souris. Gentiment. Et malgré les légendes sur les dragons, j’avais appris leur ancien langage. Aussi je lui lançais, dans la soit disante langue des dragons :

« Tiens-toi correctement bon sang ! Depuis quand est tu là, Noble Dragon ? »

Et même si je n’avais pas encore retrouvé l’époque exacte des dragons, j’en avais déjà rencontré un vrai. Solitaire. Oui, j’étais à l’ origine des contes de la princesse prisonnière du dragon que le vaillant chevalier va délivrer. Sauf que cette fois le vaillant chevalier s’était retrouvé lamentablement carbonisé. Et j’avais pu parler avec le dragon dans la langue que je venais d’utiliser à l’instant. Le dragon s’était appelé Sàlagönn. Je m’en souvenais très bien. Grace à lui je connaissais bien les dragons. Sauf évidemment les dragons liés. Mais je me doutais que celui-ci entouré sa liée d’une protection absolue et sans faille. Ce qui le rendait assez redoutable...

Je le toisai. Soupira et continua, toujours dans la même langue des anciens :

« Si je connais cette langue c’est que j’ai déjà rencontré un dragon ! Et bien plus gros que toi ! Son nom est Sàlagönne. Le grand dragon d’argent. Mais on le connaît plutôt avec son surnom, Le Mythique. Enfin c’était a l’époque sa, il y a bien 20 000 ans... »

Le Mythique était assez connu. Surtout des humains. Il faisait parti de la légende. Et pourtant, il avait vraiment vécu. Tout comme moi. Dans chaque époque j’avais eu une place importante. A votre avis, qui guidait Jeanne d’arc ? Dieu n’avait pas que sa a faire, c’était moi qu’elle suivait ! La nuit je la rejoignais pour lui donnais des indications, mon pouvoir m’aidant grandement.

« Dragon, je pourrais remonter à ta naissance et te tuer alors que tu es toujours dans l’œuf. Je contrôle le temps, je peux y remonter à ma guise. Je viens d’une toute autre époque et je suis connue sous le nom de Freya. Maintenant, donne-moi ton identité, Dragon. »

Toujours le même langage. Je le connaissais aussi bien que ma propre langue natale. Je ne faisais aucune erreur en le prononçant. Je lui souris puis dans un langage bien plus ancien, le langage elfique je lançais :

« Et celui-là, connais-tu ce langage, Dragon ? »

S’il le connaissait, il devait être bien vieux. L’elfique faisais partie des légendes oubliée. Et même si jamais je n’avais rencontré d’elfe ou du moins quelqu’un parlant l’elfique, je savais qu’un jour cela pourrait m’être bien utile. Même si le passé je le connaissais par cœur, je ne pouvais aller dans le futur. Et donc restait dans le doute. Enfin bon. Je repris le langage des anciens dragons :

« Dragon, tu ne m’a pas répondu. Depuis combien de temps voles-tu dans ce ciel ? »

Je portais un doigt a ma bouche et lanca, toujours dans le langage des dragons :

« D’ailleurs je me demande s’il est encore de ce monde.. J’ai vécu longtemps a ses cotés ! D’ailleurs il se révèle être comme toutes les légendes le décrivent, un dragon bon et sage. Mais du coté des humains sa serait plutôt.. Un dragon terrifiant et sauvage ! »

Je réprimais une envie de rire. Oui, J’avais énormément aimé Sàlagönne et aurait adoré être sa liée. Mais je n’aurais jamais pu. Nous n’étions qu’amis... Enfin bon. Je regardais Haku et lui souris. Tandis que je reprenais, dans le langage des dragons sans avoir capté qu’elle ne le parlait pas :

« Salut ! Tu as vraiment un dragon magnifique Haku ! Tu as énormément de chance ! »

Je repris, à nouveau à l’attention du dragon :

« Je t’envie énormément Dragon.. Pardon, Kaizer. Etre un dragon est une chance énorme. Et puis voler ! Malgré les époques et les techniques pour voler, le mieux c’est de pouvoir le faire avec ces propres ailes.. Tu a vraiment de la chance, toi aussi Kaizer... »

Aller savoir pourquoi c’est là que je compris que la dénommée Haku ne devait rien comprendre. Aussitôt de changeais de langage et m’excusais auprès d’elle :

« Pardonne moi, j’avais oublié que tu ne devais pas comprendre grand-chose... Je vais rester sur cette langue, promis ! »

Je lui souris, un sourire rayonnant. Après avoir passé tant d’années avec les plus grands, j’avais oublié la timidité. J’aimais aller vers les autres. J’aimais les rencontrer. Après tout, normale pour une vieille, non ? Je lui souris a nouveau et continua :

« Je m’appelle Freya, comme la déesse viking. »

Je fus surprise qu’elle soit aussi timide. Et que des larmes commencent à couler le long de ses joues. Je restais muette tellement j’étais surprise. Avais-je fait une bêtise ? Je lançais, même si j’allais surement avoir l’air bête :

« Sa va ? Je, j’ai fait une bêtise ? On ne sait jamais ! Je sais que parfois les gens n’aiment pas la façon dont je me rapproche d’eux... »

La dernière fois, j’avais tellement exaspéré mon interlocuteur qu’il avait voulu me décapiter. Dans le désert, au Sahara plus exactement. Il voulait que je lui donne tout mes biens précieux. Sauf que je ne l’entendais pas de cette oreille. Et avait fait exprès de taper la discussion sur la pluie et le beau temps. C’est stupide et bas hein ? Je n’avais pas cessé de parler, ne lui laissant pas en placer une. Jusqu'à ce que, excédé, il et brandi son sabre et m’ai menacé. Là je me rappelais lui avoir balancé un grand sourire, de lui avoir dit que l’on ne pouvait frapper les illusions et j’avais disparu. J’avais appris un peu plus tard qu’il était devenu fou à cause de moi. Celle qu’il appelait ‘la dame du désert’. Dame ? Non je n’étais pas encore mariée. Demoiselle je préférais. Cependant pour lui c’était ‘dame’. L’illusion d’une femme à la longue chevelure blonde, aux oreilles de chats et aux yeux aussi orangé de le couché de soleil et au teint aussi clair que le sable. Bref. J’avais bien ris en apprenant sa...

« Tu sais, je ne vais pas te mordre, même si j’ai connu l’époque des cannibales... Je trouve que c’est ignoble de manger les gens ! Et complètement stupides de les frapper ! Je suis comme vous dites ‘pacifique’. Je hais la violence, sa sert a rien et a la fin on a mal... »

Je parle, je parle... Bavarde, je le sais. Mais j’aime voir les gens, les rencontré, les connaître... A travers le temps, c’est ainsi que j’avais réussir à avoir beaucoup d’amis.

« Haku, cela signifie blanc non ? A travers le siècle, le blanc a signifié la pureté, la clarté. La gentillesse aussi. Les bons cotés, les qualités. J’aimerais bien porté un prénom comme le tiens ! Et même si sa fait un peu garçon, je trouve sa très jolie pour une fille ! »

« Merci. »

Je lui souris, à nouveau. Oui, j’étais loin d’être avare de sourire. Je la regardais, surprise tandis qu’elle se proposait pour m’offrir à boire. Je m’empêchais de rire, amusée.

« Non ne t’en fais pas. Je suis aussi fautive que toi ! J’étais en train de penser à la Grèce antique...Cette époque est l’une de celle que j’ai préférée, c’est magnifique là bas, mais aujourd’hui il n’en reste que des ruines... »

Je parlais trop. Je le sais. Que trop bien.

« Je t’aurais bien aussi offert à boire mais bon, j’ai de la monnaie de toute les époques, sauf de celle-ci... Je reviens, ne t’en fais pas... »

Dans un sourire je disparus, changeant en vitesse d’époque. Je me retrouvais dans un château. Je pris immédiatement ce qui me tomba sous la main. Je changeais à nouveau d’époque. Vendis l’objet et revins dans le présent. Je lui fis un nouveau sourire. Tout cela s‘était passé en très peu de temps. Combien je ne saurais dire. Mais peu.

« Si tu veux il y a une crêperie pas loin.. Ou un bar..Ou ce que tu veux. De toute façon, maintenant j’ai de l’argent et sa me gêne pas de le dépenser pour te faire plaisir ! »

Une glace ? Qu’est ce que.. A si ! Si si, je m’en souviens ! Un truc glacé avec une ou plusieurs saveurs ? Oui, voilà, je m’en souvenais à présent ! Je souris, amusée à sa question :

« Oui je l’ai connue ! Je peux voyager à travers le temps donc c’est facile... »

L’histoire faisait partie de moi. Je faisais partie de l’histoire. Nous n’étions qu’une toute les deux. Partout j’étais présente. Sous différents noms, mais toujours présente. Freya, Alësia, Akasha, Illyen... Des noms si tordus pour certains, mais tellement classique pour ma vallée natale, Archadia, disparue depuis plusieurs millier d’années... Quoi ? Oui, j’ai quelques millions d’années, en tout, pourquoi ? Vous croyez que je ne fais que des passages éclairs dans les époques ? Non, je reste, 10, 20 ou 30 ans dans la même époque. Si ce n’est pas plus évidemment...

Je pris la main de Haku, l’entrainant vers un glacier tout proche. Je lui lancais, avec un grand sourire :

« Choisis le parfum ! »

Je la laissais chercher tandis que moi je commandais un sorbet a l’oasis (si si, sa existe). Je reportais mon attention sur Kaku, tandis que le commerçant lui demander sa ‘commande’...