Promenade au clair de lune. [Libre]

Je n'avais pas envie de dormir et je savais que je ne pourrais pas m'endormir dans un endroit inconnue pour moi. Alors, simplement, j'avais décidé de me ballader. et mes pas m'avais conduit ici, au bord du lac. La lune ce reflettait sur sa surface lisse était en harmonie parfaite avec le calme de la nuit.

Je m'installa tranquillement sur la berge, calme sous les rayons de lune qui illuminaient cette nuit étoilé. mes longs cheveux autour de moi semblaient brillaient de milles feu et rendre ainsi hommage aux étoiles et à leur sintillements. J'étais bien, je souriais pour une fois et j'étais heureuse dans le calme et la solitude.

« Gret'chen »

Ca fait une journée entière que je n'ai pas vu Kassandra. C'est rare qu'on se sépare si longtemps. D'habitude, ça ne dure pas plus d'une matinée, ou d'un après-midi. Là, je l'ai quitté ce matin, et voilà que la nuit est tombée. Elle ne me manque pas, parce que je sais qu'elle est là, avec moi, dans mon coeur. On ne se quitte pas vraiment en fin de compte. Nous sommes tout le temps ensemble. Je ne sais pas si ça lui fait le même effet à elle. Mais moi, je pense vraiment qu'elle est avec moi en ce moment. Je lâchai un léger soupir qui s'envola, porté par la douce brise.

J'aime la nuit. Les étoiles qui brillent dans le ciel, la lune qui illumine les lieux d'une légère lumière blanche. Tout est calme, le monde du jour dort et le monde de la nuit se réveille. Tout s'anime dans un silence parfait. Ils savent faire. C'est encré dans leur tête. Je suis sûre que les animaux de la nuit, comme les animaux du jour, sont très intelligents. Je n'ai aucun doute là dessus. Je souris à la lune, aux étoiles. A la nuit.

Un lac se dessina pas loin de moi. Reflétant la beauté du ciel dans sa surface calme. Je m'approchai, silencieuse. Aucun bruit. Pourtant, j'en entendais un. Infime. Un bruit qu'un humain normal ne pourrait pas entendre. Le bruit d'une respiration. Régulier et posé. La personne devait se trouver seule - je n'entendais qu'une respiration - et devait profiter du calme de la nuit. Je m'avançai dans la nuit, silencieuse comme une ombre. Mais je ne m'approchai pas de la femme que je voyais au loin. Je restai de l'autre côté de la berge, debout. Je l'observai en gardant un oeil sur la nature autour de moi. Je ne m'approcherai pas tant que je n'y serais pas invité. J'aime aller vers les autres, mais ces genre de moment ne doivent pas être brisé. Ces moments où l'Esprit et le Coeur sont en paix.

Ma paix intérieur fut troublée par un bruit, leger, presque imperceptible, mais mon entourage était tellement calme que le l'entendit. J'ouvrit les yeux, la vit. Une éleve de l'académie surement, elle n'osait pas approcher, peut etre pas envie de troubler cette paix qui m'habitait. Je lui souris et d'un signe de la main l'invita à me rejoindre. Je me leva doucement, rajusta mon kimono et m'inclinant doucement lui dit:

" Bonjour, moi c'est Marrissä. Je suis nouvelle."

Je ne savais pas vraiment comment etre, moi qui étais d'ordinaire solitaire...

« Gret'chen »

La femme me vit, j'en étais sûre. Je sentais son regard sur moi. Je vis son signe malgré la nuit puisque la lune éclairait les traits harmonieux de la femme. Un sourire étira mes lèvres et je m'avançai vers elle. J'observai la fille en ne loupant aucun détail. Sa peau douce, ses cheveux longs et soyeux. J'arrivai vers elle d''une démarche souple et gracieuse. Silencieuse. Une démarche qui maintenant, me vient naturellement. Je m'arrêtai devant elle, à deux bon mètre et lui souris. Sourire suivit d'un signe de la main pour dire ''salut''. Je me concentrai l'espace d'un battement de coeur et une feuille apparut dans mes deux mains. Des mots apparurent en grosses lettres noires.

''Gret'chen. Parles-tu le langage des signes ?''

Ca pouvait paraître bizarre mais j'étais bien obligée pour essayer de me faire comprendre. Je souris une nouvelle fois. Après plusieurs secondes, assez pour qu'elle ait eu le temps de lire, la feuille disparut. Je fis quelques pas vers le berge et m'assis près d'une magnifique fleur blanche. Elle s'accordait parfaitement avec la pureté du blanc de ma robe. Pour une fois que je mets une robe. Du bout des doigts je caressai la fleur, appréciant sa douceur et son parfum qui vint chatouiller mes narines. J'avais soudain l'impression que ma robe était sale. La fleur était tellement blanche. Un sourire étira largement mes lèvres. Sourire joyeux. Là, maintenant, je me sentais bien et la compagnie de la jeune femme ne me dérangeait pas.

Je compris son signe, issus du language des muets, elle me disait bonjour. Je la salua de la tete et répondit à sa question par une phrase simple:

" Je ne le parle pas mais je le comprend."

Je l'invita d'un signe de la main à s'assoir à mes coté, face au lac. Je replongea dans ma contemplation et dans ma reverie avans de lui poser une question:

" Tu est muette mais pas sourde. Tu es la premiere que je rencontre."

Je lui souriais, je me sentais bien en sa compagnie, étrangement d'ailleur.

Je lui souris sincerement avans de lui dire doucement pour ne pas troubler la paix de ce moment.

" Je te comprend parfaitement, pas besoin d'aller doucement. Dans le foyer d'ou je viens il y avait un sdourd muet. Et même si je n'ai jamais était capable de lui dire autre chose que bonjour je le comprennais tres bien. Et pour répondre à ta question, Oui j'aime la nuit. Mais ce que j'aime par dessus tout c'est jouer un morceaux aux étoiles."

Je tourna mon regard vers elle pour la voir admirer le lac et les poissons qui danser avec les rayons de lune. Je souris devans tant de naturel, elle était différente des autres filles que je croiser qui ne jugeaient que par l'apparence et non par la richesse de l'esprit, pas comme elle. J'avais l'impression que nous nous comprennions.

« Gret'chen »

J'ouvris la bouche comme pour parler. J'aurai eu envie de m'excuser. Aucun son ne sortit et je devins toute rouge. Mon regard se perdit une nouvelle fois sur le lac. Je refermai la bouche et baissai la tête, honteuse. C'est tellement rare ici les gens qui comprennent mon langage. J'avais cru bien faire mais finalement... Je lâchai un soupir et mon sourire revint. Je signais deux phrases à la Marrissä.

"Je peux t'apprendre si tu veux. Jouer un morceaux ?"

Je me levai ensuite d'un mouvement souple. J'enlevai mes bottes rapidement et avançai vers le lac. Je ne tressaillis pas quand l'eau froide caressa ma peau blanche. Je ne levai pas ma robe pour éviter de la mouiller. Non. J'avançai. Calme et sereine. D'un pas lent et régulier. Je me sentais en harmonie avec moi-même. L'eau arrivait maintenant à mi-cuisse. Je respirai doucement et fermai les yeux. Le bout de mes doigts effleurait doucement la surface redevenue calme du lac. Là maintenant, j'avais osé faire une chose que je ne faisais devant personne en général. Ca les faisait fuir, il me prenait pour une folle. Mais... Le suis-je ?

je souriais toujour, elle me faisait rire dans l'eau froide. Elle ne devait pas avoir chaud mais bon si elle était bien c'était le principal. J'aquiessa à sa proposition ravie, si elle pouvait m'apprendre nous pourrions communiquer plus facilement et même en cours.

" Oui avec plaisir même, on pourra papotter en cour comme sa."

J'éclata de rire à cette idée, j'était heureuse. Puis je me souvint de ses signe. Un morceaux, a oui elle ne me connaissait pas.

" Oui, je m'aitrise l'air et je joue avec les sons. Tu veux une demonstration?"

Sans attendre sa réponce je me concentra sur les mouvements de l'air environnant. Le faisant siffler doucement entre les arbres, les feuilles bruissaient délicatement, l'eau ruissellait tendrement sur les courbe d'air... Au final c'est une symphonie de MOzart qui sorti de mes accords naturels. Mias je me fatigué vite alors le vent cessa. Je lui souri attendant sa réaction.

« Gret'chen »

Papoter en cours avec Marrissä ? Pourquoi pas. Kassandra ne serait sûrement pas très contente mais je suis grande, je fais ce que je veux. Je souris à la nuit et me retournai souplement. Je fermai les yeux pour écouter le vent siffler. Cette mélodie, il me semblait la connaître. N'était-ce pas Mozart ? Je rouvris les yeux et mon sourire s'agrandit. Je regagnais la berge avec autant de facilité que si je marchais sur l'herbe. Au fur et à mesure que je sortais de l'eau, ma robe reprenait sa blancheur sans être mouillée. Je fis quelques pas sur l'herbe et regardai autour de moi.

"Je connais cette mélodie, je la joue au piano il me semble."

Je lui souris avant de me concentrer sur ce que j'imaginais. J'essayais de faire un piano à la perfection. Enfin. Du moins, j'essayais de le faire accordé cette fois. Il apparut devant moi, grand et noir. J'appuyai sur plusieurs touches pour écouter s'il était désaccordé. A ma plus grande satisfaction, non. Je m'assis sur le banc. Mes doigts s'agitèrent, glissant sur le piano avec rapidité. Je rejouais le morceaux de Mozart que Marrissä avait joué avec le vent. Sentant sa durée de vie diminuer, je me levai d'un seul coup et le piano disparut. Je passai une main dans mes cheveux avant de m'assoir près de Marrissä.

"Quand tu auras appris à le parler, on pourra même créer un code entre nous !"

Son interprétation fut vraiment magnifique. elle était indégniblement douée, j'applaudis et songea vagment que l'on pourrait faire un duo sur un air connue de nous deux. Alors que je m'appretais à lui proposer, ses main s'agitairent Elle me propser quelque chose, peut etre un code mais je n'était pas sur, je ne me souvenais plus du signe exact. Je lui fis simplement la remarque, tres gentillement:

" Excuse moi, je n'ai pas compris ton dernier signe, c'est code non? Je ne me souvient plus."

J'étais réellement désolée mais cela faisait bien longtemp que je n'avais pas communiquer de la sorte.

« Gret'chen »

Marrissä était vraiment quelqu'un de bien. Elle prenait de plus en plus de place dans mon coeur. Bientôt peut-être qu'elle sera une amie. Je lui souris et observai la nuit une nouvelle fois. Je remarquai la silhouette souple d'un chat qui partait en chasse. J'aperçus une chouette qui s'ébroua doucement. Un poisson capta la lumière argentée de la lune et disparut dans les profondeurs du lac. Je poussai un soupir et m'étirai doucement avant de répondre à Marrissä d'un hochement de tête.

"Oui. Code c'est ce signe là."

Je souris une nouvelle fois. La nuit était belle. Aucun nuage. Le vent était doux et frais. Les animaux faisaient leur vie dans le silence comme à leur habitude. C'était calme. Un calme apaisant. Je m'allongeais dans l'herbe et fermai les yeux. Laissant mon ouïe explorer les environs. J'étais bien là. Détendue. Ce qui était rare. Il faut l'avouer. Je me redressai pour regarder Marrissä et lui demander toujours en langage des signes.

"Tu sais jouer à un instrument de musique ?"

Je la regarda doucement admirant la faune nocturne qui s'éveiller autour de nous. Un manege fabuleux s'offrai à nous. Sa question ne me surpris et je lui répondi d'un hochement de tete:

" Oui, je joue du violon. Mais j'ai du arréter à cause de mon don..."

J'aurais aimer continuer, mais malheuresement je n'avais pas pu emmener mon instrument ici, il était rester chez moi loin de moi et proche de mon ancienne vie. Mon regard c'était voiler et le vent commença à ce lever ce qui me reconnecta à la réalité. Je me calma, soupirant lentement. Je regarda de nouveau Gretchen... Une fille bien, peut etre une amie qui sais? je lui dit:

" Excuse moi j'étais dans mes pensées. Désolé pour le vent."

Je m'inclina pour marquer un peu plus mes excuses ne sachant que faire de plus.

« Gret'chen »

Je souris quand le vent se leva. J'avais vu son regard se voiler et j'avais tout de suite compris. Elle partait lentement vers le monde de ses souvenirs. Bon ou mauvais. Je ne voulais pas la déranger alors je ne fis aucun geste. Pour ce qui est du bruit, je ne pouvais en faire qu'en bougeant. Je repartis dans une contemplation de la nuit. Attendant patiemment le moment où elle reviendrait dans le monde réel. Moment que je n'eus pas besoin d'attendre longtemps. Il arriva même très vite. Peut-être trop. Je souris de nouveau quand elle s'inclina. Elle s'excusait pour ça.

"Tu n'as pas besoin de t'excuser. C'est normal."

Violon.... à cause de mon don. J'examinai silencieusement le sens de cette phrase. Le vent ne dérange pas un violoniste. Je crois. Donc son don n'intervient pas dans ce sens. Je pensais plutôt qu'elle n'avait pas emmené son violon pour venir ici. Moi j'avais insisté pour avoir mon piano. Et pendant un moment j'avais cru ne pas l'avoir. Mais quand j'ai ouvert la porte de l'appartement. Il était là. Prêt de la fenêtre. Imaginez un peu ma joie à ce moment là. Je fronçai les sourcils et regardai Marrissä.

"Tu ne l'as pas emmené ?"

Pourquoi je n'ai pas emmené mon violon ici? Parceque je ne pouvais plus jouer de ce merveilleux instruments. Sa musique m'emportait, loin, tres loin de la planete et souvents mes pouvoir ce réveillaient, s'emballaient et je ne me controlais pas...Alors j'avais simplement abandonné de jouer, pour ne pas réveiller un pouvoir que je ne pouvais pas controler. Je l'avais laissé sur mon lit, dans mon ancienne chambre avec mon ancienne vie quand j'étais encore la meneuse d'une bande de furies échaudée. Je souris à ces souvenirs peu glorieux et me rapella que je n'étais pas seule, je tournai alors mon regard vers elle et lui dit:

" J'avais peur de déclancher une tornade."

Ne te fis pas à mon sourire
Seuls mes yeux peuvent me trahir

Mes yeux montraient en effet ma blessure, mon chagrin et hurlaient qu'ils voulaient à nouveau m'entendre jouer. Mais si je me laisser emporter, des ailles me pousseraient.