Comment elle fait...? [PV au premier qui rep]

La porte ne fit aucun bruit quand je la fermai. Mes vans à la main, je fis quelques pas avant de m'arrêter de nouveau. Juste là, il y avait la chambre de Jennifer. J'hésitai. Devais-je frapper et entrer ou passer mon chemin ? Je me rappelais alors comment ça s'était passé la dernière fois. Elle m'avait jeté dehors quand elle avait apprit pourquoi j'étais passé dans son couloir. Serait-elle jalouse ? En tout cas, elle n'aime pas quand je traine dans un autre couloir que le mien. Je n'avais pas très envie que ça recommence, même si c'est plutôt marrant. Je m'asseyais contre le mur et sortis une cigarette de ma poche. C'est vrai que si j'arrivais comme ça chez Jenn', je risque pas d'être bien accueilli. Les cheveux en bataille et les chaussures à la main. Pas moyen de mentir cette fois. Je me relevai, enfilai mes vans et marchai dans le couloir désert. Je ralentis quand un Mort apparu à côté de moi. J'avais trop mal à la tête pour lui parler mentalement. Qu'on me prenne pour un fou, ça ne me dérange pas. Donc, aux yeux des personnes qui auraient eu l'envie de passer dans le couloir, je parle seul. Puis, le Mort traversa une des portes. Je m'arrêtais sans comprendre. Puis je poussai un soupir et frappai à la porte.

''Bonjour, est-ce que...''
« C'est C.C. »
''Tu pourrais pas revenir plutôt que d'me faire chier ?! Bonjour C.C, t'aurai pas vu un homme grand et costaud traverser la porte ? Il a une sorte d'aura blanche et translucide, comme un spectre. Non ? Au passage, t'aurai pas trois ou quatre doliprane ? Non plus ? Bon bah à une prochaine !''

J'étais presque persuadé qu'il n'y aurait pas de ''prochaine fois'' mais ce n'est pas grave. L'idée de monter jusqu'à mon étage pour regagner ma chambre et finir ma nuit passa dans mon esprit. Pour repartir aussi vite qu'elle était venue. Il était trop loin et l'ascenseur était encore en panne. Je fis deux pas pour m'assoir à côté de la porte de cette fameuse C.C. J'en avais beaucoup entendu parler mais je n'aime pas trop les rumeurs des autres hommes. J'aurai bien voulu constater par moi-même mais je n'avais pas l'envie de me lever. Je pourrai peut-être aller squatter chez Angélique ou alors chez Stéfanie. Il y a que des filles à cet étage ? Bizarre.
Je vis très bien la scène dans ma tête. Les deux filles risqueraient de me gifle et de me claquer la porte au nez. Remarque, je serais réveillé au moins. Et ce n'est pas une grimace en guise de sourire qui va les faire fondre. De plus, je suis incapable d'inventer quelque chose d'un peu près cohérent quand j'ai mal à la tête. Si j'arrivais à descendre d'un étage, je pourrais aller chez la fille un peu folle que j'ai pour deuxième meilleure amie. Si Jenn' savait ça... Mais non, tout ça était impossible. Même les gars pourraient pas m'héberger le temps de dormir quelque heures de plus. Alors j'entrepris de dormir dans le couloir, assis contre le mur. Je me calai correctement et arrêtai de fumer avant de, enfin, fermer les yeux. Mais le Mort n'était pas d'accord et il retraversa la porte. Il n'eut pas le temps de s'expliquer.

''T'trouves ça marrant d'entrer chez les gens comme ça ?! J'ai pas qu'ça à faire te courir après, moi ! Lâche moi la grappe et va trouver un autre con à faire chier ! Pff les Bowmore... tous les mêmes...''

Le sommeil aurait pu m'emporter si la fille avait pas ouvert la porte très précipitamment. J'eus à peine le temps de lever la tête qu'elle m'attrapait par le col et me fis entrer dans son appart'. En moins de quelques minutes, je fus assis dans un fauteuil plutôt confortable. La femme avait des cheveux verts et des yeux marrons et jaunes. Aucun doute, c'était elle. Je trouvais juste que les rumeurs exagéraient un peu beaucoup. Je restais de marbre le temps qu'elle me gueule dessus un bon coup. Sa voix accentuait mon mal de tête. C'est bon ? T'as fini ? Je lançai un regard noir au Mort qui se trouvait non loin de C.C. Il me le paiera un jour ou l'autre, je le jure. Je me vengerai. Puis, la femme continua de manger. Je la regardai, toujours impassible. On m'a déjà dit une fois que j'étais encore plus énervant quand j'avais mal à la tête. On verra bien si c'est vrai. Mais je n'allais pas me laisser faire. J'éclatais de rire et fixai C.C dans les yeux.

''Oui, LES BOWMORE! En même temps ils sont deux donc … Oooh je vois que ce n'est pas parce qu'on est immortelle qu'on sait tout, n'est-ce pas ?''

Je lui souris. Elle voulait qu'on se batte, c'est ça ? Elle est jalouse ? Elle est amoureuse ? Si c'était ça, quel mauvais goût ! Je lançai un regard au Mort qui n'était autre que le jumeau de James Bowmore avec vingt trois ans de moins bien sûr. Je fixai toujours C.C dans les yeux. Qu'elle soit en chemise de nuit ça ne me déconcentrera pas. He Oh ! C'est pas la première fois que je vois une femme en petite tenue, hein ! Puis je connais des bien plus jolis corps, des … « Hé Alex ! Oh ! Je vois que je dérange. ». Je regardai le deuxième Mort, mon père, avec un regard noir. Toute façon, C.C me prenait déjà pour un cinglé. * En effet oui, tu me déranges. *. Je concentrai mon attention sur la femme une nouvelle fois. Ils avaient quoi à tous venir me faire chier aujourd'hui ? « Hé ! Bowmore je t'avais pas vu ! Ca va ? ». Je soupirai en levant les yeux au ciel. Qu'il m'énerve ! Je m'installais confortablement dans le fauteuil de cette très accueillante femme.

''Je suis Alexandre. T'as peut-être déjà entendu parler de moi. Peut-être pas. En tout cas, j'm'en tape. Je connais ton nom parce que les Bowmore me l'ont dit. J't'aurai bien expliqué mais c'est p'têtre trop compliqué pour toi.''

Je la défiais du regard toujours en souriant. Si on veut, oui, je lui déclarai ouvertement la guerre. Le cher Bowmore avait beau essayer de me raisonner, maintenant c'était trop tard. Je ne me laisserais pas faire. De toute façon, ce n'est pas parce que Madame est pote avec les Bowmore que je lui dévoilerais mon pouvoir. Si elle veut le savoir, elle doit se débrouiller toute seule. De toute façon, James a promit de ne rien dire et son jumeau ne peut parler qu'avec moi. Donc, elle peut toujours essayer de me faire cracher le morceau, je ne me laisserais pas faire. Jamais. Puis, je trouve ça plutôt marrant moi.