Une journée bien étrange... [PV Shaia]

Hisagi:

Quelle journée de fou... Si je vous disais le nombre de numéro de téléphone que j'ai obtenue de la part de demoiselle... Vous ne me croirez pas... J'ai tout fais pour les éviter pourtant... Je me suis ensuite battus face à un gang mal famé. Il n'en reste plus grand chose... Le vent froid se mit à souffler dans le parc. Je levais les yeux vers le ciel pour regarder les étoiles. La lune était voilée ce soir... Vous allez me dire, mais qu'est-ce qu'il glande dans le parc à cette heure-ci celui la?? Une réponse toute simple: je n'arrivais pas à dormir cette nuit... Je me suis alors levé de mon lit qui me servait à rien pour venir me promener, me changer les idées. Au moins à cette heure-ci je ne risquais pas de croiser une fille!

Je passais près du lac. Je m'arrêtais un instant et je décidais d'essayer quelque chose. Le vent se mit à tournoyer dans mes mains. D'un revers de bras, une lame de vent frôla la surface de l'eau dans un sillon avant de s'évaporer. Je souriais. C'était joli. Je recommençais une nouvelle foi. Un poisson sauta de l'eau au même moment et se retrouva tranché net en deux... Oups... Ses ex camarades arrivèrent derrière pour le dévorer. Ok... Je continuais alors ma petite promenade nocturne. C'était vraiment calme... Jusqu'au moment où j'entendis hurler. Je me mis alors à courir en direction du hurlement. J'arrivais assez rapidement et je découvris un homme en train d'essayer de violer une femme... Ils n'avaient que ça à faire sérieux...?

J'arrivais derrière le type et je l'attrapais par l'épaule. Il n'a pas eu le temps de comprendre qu'il était déjà cloué au sol avec mon poing en travers de sa tronche. Il se débattit et réussi à se défaire de moi. Il sortit alors un couteau de boucher... Où est-ce qu'il l'avait planqué...? Un sourire se dessina sur son visage. On prend tout de suite une sensation de force et de pouvoir lorsqu'on est armé et que l'autre ne l'est pas... Enfin, d'apparence. Un petit sourire se dessina sur mon visage. Le vent se mit à souffler et je le transformais en faux. D'un coup net, la lame de son couteau tombait au sol. Vous auriez vu sa tête... Il a détalé comme un petit lapin...

Je vins alors voir la jeune femme. Ses vêtements étaient à moitié déchirés et il faisait froid cette nuit. Je retirais ma grande veste et je la plaçais autour de son corps, cachant ainsi sa semi nudité. Je l'aidais à se relever doucement. Elle me remercia en me faisant un baiser sur la joue... Et un phare, un! Elle se mit doucement à rire et je me retournais. Je sais je sais c'est hilarant... Je remarquais alors une ombre courir entre les arbres. Elle était poursuivie par deux lumières... Je me dirigeais rapidement vers cet endroit et la femme me suivait. Une des lumières arriva sur nous et je vis un loup noir... La femme poussa un hurlement avant de s'enfuir... Peureuse... Moi je ne bougeais pas, je fixais ce loup. Il était beau... Je revis l'ombre passée et je cherchais à la suivre mais le loup me fit barrage. Je soupirais avant de sauter dans un arbre. Je me déplaçais ensuite de branche en branche, suivant l'ombre. Je la perdis de vue à un moment. Merde... Le vent se mit à tournoyer autour de moi. C'est alors que toutes les branches d'arbres, y compris celle où je me trouvait, se retrouvaient sectionnées... Je tombais alors lourdement au sol.

J'ouvris difficilement les yeux et je vis les crocs d'un loup... Charmant! Je levais un instant les yeux pour voir un loup blanc en plus du noir. Le noir était sur moi, me bloquant au sol avec ses crocs à quelques centimètres de mon visage... Je sentais mon bras me faire mal. Je m'étais coupé avec mes lames de vents... J'entendis alors des bruits de pas. Le loup claqua sa mâchoire devant mon nez mais je ne bronchais pas. Je le fixais sans peur.

"Tu crois vraiment que tu va me faire peur en claquant ta mâchoire sous mon nez comme ça? Il t'en faudra plus pour m'impressionner..."

Je souriais. Non je n'avais pas peur de lui. J'ai déjà été menacé par un flingue et c'est bien plus impressionnant d'avoir le canon d'un flingue coller contre le front que d'avoir un loup énervé sur soi... Les bruits de pas s'interrompirent et je levais la tête. Je fus surpris de voir une petite fille. Les loups ne bougeaient pas. C'était les siens alors? Surement... Je lui fis alors un sourire avec un signe de la main.

"Yoh!"

Cet homme… Je l’avais vu sauvé la femme. J’étais caché dans l’ombre à ce moment. Mais moi comparé a la femme je n’offre pas ma confiance a n’importe qui. Et lorsque je m’éloignais l’homme me suivis. Enfer fit barrage. Mais ne réussit a le stopper que bien après. Lorsque le pas douer tomba de l’arbre. Le loup sombre le bloqua a terre. Le menaçant clairement de le dévorais au moindre geste. Eden se rapprocha tranquillement, parfaitement calme tandis que la faible brise présente faisait ondulé sa fourrure claire. Elle resta silencieuse mais continua de s’approcher pour finalement s’arrêtait non loin de lui. Je m’approchai alors également. Il me salua. Je me tus. Restant muette. Je croisai le regard d’Eden. Qui prit la parole a ma place.

« Pourquoi la suis tu ? Qu’est ce que sa t’apporte ? Et sache qu’Enfer n’hésitera pas à te tuer s’il le faut. »

Je vis la lumière de la louve devenir puis forte encore illuminant tout ce qui se trouvait autour de nous. Cette lumière était si agréable… Mais moi je n’avais rien à craindre de cette louve. Donc évidemment la lumière provenant d’elle ne me dérange pas, me rassure même. Mais pour l’autre là, c’est autre chose sûrement. Je le toisais du regard, attendant clairement sa réponse. Mais une chose me troublait énormément. Il était menacé de mort et il ne s’en inquiétait pas. Ou du moins il ne le montrait pas. Et sa m’effrayer autant que sa m’inquiétait. Quant on a un loup comme enfer sur le torse, ne tremble pas t-on de peur ? Car une bête comme sa c’est rare d’en voir. Surtout qu’Enfer n’est pas minuscule, loin de là. Il est même très grand pour un loup.

La dernière fois que j’ai rencontré quelqu’un c’était Ichigo. Et Eden ne l’avait pas du tout apprécié. Là c’était le contraire. Enfer n’aimait pas du tout cet homme. Car il s’était permis de me suivre, comme lorsqu’on traque une proie. Et je comprenais aisément Enfer. Se rapprocha de moi, frôlant ma main de son museau humide. Quelque chose n’aller pas. Cet homme lui rappelait beaucoup trop Ichigo. Et elle n’aimait pas sa. Un membre de sa famille ? Sûrement. Un ami ? Non, ils ne seraient pas aussi ‘similaire’ dans le sens où ils ont presque la même odeur. Et c’est impossible que l’un soit le père de l’autre. Ils sont tout deux de même age. Ou presque. Ils doivent sûrement être frères. Eden me mord alors les doigts. Je retire vivement ma main. Elle me fit comprendre par ce geste que je m’étais trompé. Ne sont-ils pas frères ? Mais alors pourquoi ? Demi frères peut être ? La louve blanche me laisse dans l’ignorance et se détourne de moi. Je la regarde s'éloignait. Et je reporte mon attention sur l’homme, toujours plaquais contre le sol par une bête qui dépasse largement les 100 kg…

Hisagi:

Je vous jure... Quand je vous dis que c'est une journée super étrange c'est que j'ai raison... Je regardais le loup noir sur mon torse. Un sourire étira mes lèvres. Son poids n'était pas correctement répartie... Il forçait sur l'avant... C'est une belle erreur que de ne point conserver d'équilibre. Je regardais la fille puis j'entendis une voix... Elle ne venait pas d'elle... Je regardais l'autre loup blanc. Serait-ce lui qui m'aurait parlé? Bizarre... En même temps c'est la journée alors pourquoi pas? Je fixais alors le loup blanc.

"Pourquoi je la suivais? Curiosité... Qu'est-ce que ça m'apporte? Qu'est-ce que ça peut te faire? Me tuer? Parce que tu crois que la mort me fait peur?"

Je me mis alors à rire. Comme si je pouvais avoir peur de la mort. Pour moi je suis déjà mort. Depuis cet accident j'ai tout perdus. 3 ans passées dans les ténèbres, dans un sommeil sans rêve. Pour moi c'est ça la mort. Alors c'est pas un pauvre loup d'un peu plus de 100 kilo qui va me faire peur avec ses grandes dents! J'essayais doucement de me dégager lorsque je vis de la lumière émaner de la louve blanche. Je plissais des yeux un instant avant d'y être habitué. Je vis alors que la fille était un peu plus grande que ce que je pensais. Je regardais alors le loup. Celui qui essayait de m'impressionner. Je donnais un coup rapide derrière ses jointures de pattes avant le faisant ainsi s'effondrer sur moi. Je le fis alors basculer sur le côté avant de me relever.

"Tu ne saura pas me faire peur avec la mort. C'est démodé ce truc... Et puis... Pourquoi craindre la mort lorsque l'on est déjà mort? Ce genre de menace ne marche plus sur moi..."

Je me mis en garde lorsque je sentis le vent tourbillonner autour de nous... Pas bon ça... Je me jetais sur la fille pour la plaquer au sol sous mon corps, la protégeant. C'est alors qu'un tourbillon éclata au dessus de nous. Je sentais les lames trancher les arbres et aussi... M'entailler le dos... Je retenais un gémissement de douleur en serrant les dents. Le vent commença à se calmer autour de nous. Je me relevais difficilement en vérifiant l'état de la fille.

"Tu va bien? Désolé pour ce petit désagrément... J'ai perdu le contrôle de mon pouvoir... Tes loups...? Où ils sont...?"

Je ne voyais plus les loups... Ils avaient tout les deux disparut comme par enchantement... Ont-ils été touché par mon pouvoir...? Bonne question... Je me laissais tomber au sol, grimaçant de douleur. Mon dos me faisait mal... J'allais devoir me pointer à l'infirmerie... On m'a dit que l'infirmière était trop canon... C'est pour ça que j'ai pas trop envie d'y aller...

Il parlait, il parlait.. Et sa ne me concernait guère. Je sentis le vent se lever et je fermais tranquillement les yeux. Lorsque je sentis un choc violent. Ma tête heurta le sol. Une terrible migraine me prit. Je rouvrit les yeux et fut surprise. Tout autour de nous des branches d’arbres tombaient, comme scier net en quelques secondes a peine. La frayeur me fis totalement oublié ma douleur. Je me cramponnais aux épaules de cet étrange inconnu, me faisant violence pour ne pas lui faire mal. J’avais l’impression que c’était l’apocalypse. C’est alors que je tournait les yeux vers l’homme et découvrit son expression. Il avait mal. Tout autour de nous le vent devenait fou et il était là a me protéger. Je restait là immobile, ne comprenant rien a pourquoi le vent faisait des caprices. Lorsque le vent cessa et qu’il se releva, je détachais mes mains de ses épaules, encore abasourdi parce qu’il venait de se passer. C’était quoi ce truc ? Et comment avait-il pu prévoir sa ? Lorsqu’il parla d’Eden et d’Enfer, la douleur revint au galop, chassant la frayeur. Je restais a terre, faisait tout pour retenir une grimace de douleur. Une quinte de toux me prit soudain. M’empêchant de respirer normalement. Mais elle cessa rapidement. Au même instant pour mes deux gardiens réapparurent. Je savais que cette douleur et cette quinte venait d’eux. A chaque fois qu’ils disparaissait, toujours la même chose. Une migraine insoutenable. Mais la quinte de toux était une nouveauté. D’habitude j’avais envie de vomir. Et cela faisait tellement mal que mes joues étaient striées de larmes en quelques instants. Je restait a terre, reprenant calmement mes esprits. Puis sans prévenir mes larmes inondèrent mes joues. Cause inconnu. Le pire était passé. Et je me mettais à pleurer maintenant ? Quelle logique ! Surtout que je n’avais aucune boule dans la gorge ou autre chose qui m’aurait fait suffoquer. Juste ces larmes qui gouttaient sur le sol. Eden se rapprocha de moi et vins se loger, me réchauffant de son corps chaud. Enfer resta à une distance respectable de cet homme qui m’avait épargné des blessures. Il lui était reconnaissant d’au moins sa. Mais une certaine haine lui était encore vouée. Et il n’était pas près de s’en détacher.

Eden leva son museau vers l’homme et dit, d’une voix calme :

« Merci de lui avoir porté secours. Mais la prochaine fois essai de garder le contrôle. Tu as bien vu ce que nous lui faisons à chaque fois que nous disparaissons… »

Grâce a la douce présence de la louve blanche mes larmes cessèrent peu a peu. Je me relevais tandis que la louve se décala pour ne pas me gêner. Je me mordis la lèvre inférieur, n’arrivant pas a exprimer ma reconnaissance envers lui de m’avoir protéger. Enfer grogna mais prit tout de même la parole :

« Elle te remercie de lui avoir épargner ces blessures. Elle te demande également si sa va aller. Non elle n’est pas muette, juste qu’elle n’arrive pas à trouver ses mots. »

Hisagi:

J'avais mal... Sa faisait longtemps que je ne m'étais pas coupé comme ça tiens... J'essayais de reprendre un peu mes esprits lorsque je regardais la fille qui avait l'air de suffoquer. Je l'avais empêchée de respirer? Elle était asthmatique? Je commençais à m'inquiéter pour elle lorsqu'elle redevint normale. Ses loups étaient réapparut. Je vis ensuite des larmes rouler sur ses joues... Et merde... J'avais dû lui faire mal en la plaquant au sol... Je donnais un coup de poing dans le sol. Ses loups me parlèrent, me remerciant de l'avoir sauvée.

"Ce n'est rien... Je ne contrôle pas encore mon pouvoir et il arrive ce genre de soucis..."

Je grimaçais encore de douleur en sentant les picotements dans mon dos. Le loup noir prit la parole pour la jeune fille. Ah... Elle n'était pas muette... Je pensais vu qu'elle ne disait rien depuis le début... Je me relevais avec difficulté. Je leurs fis signe que je revenais et je partit au bord du chemin. Je trouvais une petite fontaine. Je retirais mon haut et je fis couler de l'eau sur ma plaie. Un cri de douleur m'échappa au contact de l'eau froide. Je revins ensuite auprès du trio spécial. Je gardais mon haut dans ma main, révélant ainsi les cicatrices laissées par l'accident sur mon torse. Non je ne voulais pas épater la galerie avec mes muscles... C'est pas trop mon genre... Je vins près de la fille et je lui passais mon haut autour de ses épaules au cas où elle aurait froid.

"Je m'appelle Hisagi. Je suis nouveau à l'Académie. Je suis vraiment désolé de t'avoir causer des soucis à cause mon pouvoir... Tu es sûre que tu va bien? Moi t'inquiète pas sa ira, j'en ai vu d'autres..."

C'est sûr que de se prendre un bon coup de barre de fer dans le dos ou se faire tirer dessus c'est bien plus terrible que cette pauvre coupure...

Je le regardai revenir, torse nu et me laissai faire. De tout façon, qu’avais-je à perdre ? Il me parla a nouveau et je baissai les yeux, incapable de soutenir son regard. Je pris alors la parole sans pour autant relevai mon regard :

« Shaïa’Na. Je suis a l’Académie depuis un certain temps mais sa ne m’est pas d’une grande aide… J’ai toujours des problèmes avec mon pouvoir… »

Mais qu’est ce que je fichais ? Avais-je perdu la tête ou oublié mon ancienne promesse de ne devenir amie avec personne ? Certes Ichigo n’est pas encore mort mais tout de même... Mais cet Hisagi est de la même famille non ? Et de plus il dit être déjà mort... Or on ne tue pas quelque chose de déjà mort... Non mais faut que j’arrête de réfléchir là ! Misons sur la chance que ma malédiction ne porte pas sur les gens ‘spéciaux’. Je continuai en relevant petit a petit mes yeux verts :

« Lorsque mes loups disparaisse... En fait ils entrent en moi... Et comme j’y suis que très peu habitué je ressens la douleur. La douleur des morts exactement. Puisqu’Enfer a été maudit et que sa a un rapport avec la mort... »

« Dès que mes loups sont blessés, ils entrent en moi... » Aurais-je du rajouter. Mais je ne le fit pas. Sa n’aurait servi a rien. Je jetais un regard a Eden pour qu’elle continue ma pensée. Elle soupira et le fit :

« Tu es de la famille d’un certain Ichigo non ? Tu as une odeur presque identique à quelques détails près. C’est impossible que tu soi son frère ou son père. Qui est tu exactement ? »

Enfer reprit le flambeau sur les paroles d’Hisagi par rapport à la mort :

« Tu nous a dit que tu était déjà mort. Or tu es encore ici. Pourquoi ? »

Beaucoup de question c’est vrai. Mais tout sa trottinait dans ma tête et dans celle des deux gardiens...

Hisagi:

Elle baissa les yeux et se mit à parler. Elle avait une jolie voix... Je lui souriais doucement. Une fille timide, je n'avais pas grand chose à craindre d'elle alors... Shaia quoi? Ouais bon on va faire simple, on va rester à Shaia hein? L'Académie ne l'avait pas aidée? Merde... La pauvre... Elle relevait lentement ses yeux vers moi et je les suivais sans pour autant être insistant. Elle m'expliqua l'origine de ses larmes et de sa douleur. Ses gardiens retournaient en elle... Surement lorsqu'ils sont blessés ou tué... Enfer? Le noir probablement... Je croisais les bras sur mon torse en soupirant doucement. Vraiment trop bizarre la journée... La blanche se mit alors à parler. Oui je sus que c'était une femelle au son de sa voix. Je me figeais net. Mes yeux s'écarquillèrent. Mes bras retombèrent le long de mon corps et je restais sans voix. Ce nom résonnait dans ma tête comme le carillon d'une cloche. Impossible... Je m'approchais lentement de la louve blanche. Je tombais à genoux devant elle comme une âme en peine. Je posais mes mains sur elle. Non... Elle ne pouvait pas mentir. J'ignorais totalement l'autre loup. Je restais focalisée sur elle.

"I... Ichi... Ichigo...? Il... Il est... Vivant...?"

Je tremblait de tout mon corps, sentant les larmes ruisseler sur mes joues. J'avais l'impression que mon coeur allait exploser... Mon petit frère... Mon... Mon petit frère... Vivant...? Il avait survécu...? Comment...? Il devait être mort dans l'accident... Je n'ai pas pus le revoir... Je ne savais pas ce qu'il était devenu... Je me laissais tomber en arrière, le regard perdus dans le vide et les larmes continuant de ruisseler sur mes joues. Je n'en revenais pas...

"Il... Il est mon... Mon petit frère... Enfin, demi-frère... Je le croyais mort... Il est ici aussi? Il va bien? Vous êtes sur que c'est bien cette tête de citrouille??"

Il avait horreur que je l'appelle comme ça... Mais c'était plus fort que moi... Je ne pouvais pas y croire...

Je regardai Eden se contenir. Elle mourrait d’envie de lui sauter dessus pour l’avoir toucher. Et une jalousie sans fin enserra le cœur d’Enfer. Oui je ressens tout ce que eux ressentent. Car après tout ils font partis de moi....Je lui répondis alors, essayant de le sauver d’un carnage imminent :

« Oui... Nous l’avons rencontré il y a quelques jours. Eden ne peut pas le supporter. Mais il est gentil. »

L’orage n’était vraiment pas loin. Je pris le bras de Hisagi et l’emmena un peu plus loin, tandis qu’Eden s’était mis à grogner et a hérissé ses poils.

« Si tu veux, je pourrais t’aider à le retrouver... Là soit il dors soit il se balade dans la nuit, comme la dernière fois. »

Je lui sourit, tentant en vain e lui faire comprendre que l’on avait vraiment vu son demi frère. Je reportai mon regard sur Eden qui était partie se dissimuler au couvert des arbres, tout comme enfer. La lumière avait disparu. Et mes yeux mirent un certains temps a s’habituer a l’obscurité. Mais grâce a la lune, bientôt je pus distinguer aisément le jeune homme.

« Il est là depuis peu. Tout comme toi son pouvoir est difficile a deviner. Mais si tu savais a quel point il a grandi ton petit frère ! Il a une ou deux têtes de plus que moi et il a un air d’adulte... »

Hisagi:

Je ne réalisais pas ce qu'il se passait. Shaia me parlait. Ils l'avaient bien rencontré... Elle me prit par le bras et m'emmena avec elle un peu plus loin. Elle me proposa de m'aider à le retrouver. Je n'arrivais pas à en revenir. Il dormait probablement avec une fille dans son lit ce coquin... Toujours à les draguer! Tsss... Il est irrécupérable ce gamin... Je me mis à rire doucement en essuyant mes larmes, déclinant son invitation d'un signe de tête. Je voulais juste savoir s'il était vivant... Je me relevais en séchant mes larmes. Je lui fis un sourire avant de la serrer fort contre moi. Je lui étais si reconnaissant...

"Merci... Infiniment..."

Je la gardais un instant contre moi avant de me détacher d'elle. Je pris une grande inspiration avant de soupirer longuement. Je regardais alors la Lune. Il avait aussi grandit en 3 ans... J'avais hâte de voir ça mais chaque chose en son temps. J'appréciais beaucoup la compagnie de Shaia. C'était une fille adorable. Non n'allez pas vous imaginer des choses s'il vous plait.... >///> Je veux juste mieux la connaitre car elle à l'air d'être une fille géniale. Je lui pris doucement la main et je vins m'installer au pied d'un arbre. Je l'invitais à s'assoir devant moi en relâchant sa main. Je détournais le regard en rougissant légèrement.

"Dit moi... Shaia, tu as parler de malédiction tout à l'heure... De quoi s'agit-il exactement? Et... Je m'excuse de t'avoir pris la main comme ça... J'aurais dû te demander plutôt..."

Je rougissais à nouveau. Et oui... Ma timidité ressortait à nouveau... Ben oui, Shaia était quand même une fille plutôt mignonne il faut le reconnaitre...

Aller savoir pourquoi mais je me sentais en sécurité avec lui. Même si j'avais failli me faire taillader par ses lames. Aller savoir pourquoi. Je me laisser entraîner a sa suite et m’assis en face de lui comme il m’avait indiqué. Puis il me parla de ma malédiction. Je baissai les yeux et récita, fidèle aux paroles dites forts auparavant par Satan a Enfer :

« ‘Dès que tu trouveras ta protégée, celle-ci perdra tous ceux qui sont dans son cœur. Plus la protection sera grande, plus douloureuse sera la mort.’. Ainsi a été dicté la malédiction envoyée sur Enfer. Mais c’est plutôt moi qui la subit et non lui. Si je veux je peux me séparé de lui pour que ma malédiction s’efface. Mais sa serait comme la pire des tortures pour moi. Alors j’ai choisie moi-même de ne plus me montrer au monde et de ne pas me faire d’amis. »

Je levais la main pour l’empêcher de répondre. Je respirai profondément pour garder mon calme et continua :

« Il semblerait que cette malédiction n’affecte pas les personnes ayant des dons. La preuve Ichigo a voulu parier qu’il pouvait survivre à la mort et il n’a toujours pas perdu. Cependant je préfère rester éloignée du monde. Je suis assez agoraphobe sur les bords a cause de ma solitude prolongée... »

Première fois que je parlais autant. Inconsciemment ma main s’était baissé, autorisant Hisagi a parler. S’il voulait il pouvait partir maintenant. Je ne lui interdirais pas. Mais il dit être déjà mort. Donc il n’a rien a craindre de moi. De plus si j’ai raison tout irais mieux pour moi et les autres. Je repris mon souffle et lui souris, d’un sourire doux et franc, comme pour Ichigo :

« Ne t’en fais pas. Et arrête de rougir sa te va très mal... »

Un autre sourire remplaça le précédent. Un sourire amusé. Je passais mon dos sur la bande foncée sur son visage, le frôlant a peine. Sur sa peau on ne pouvait presque pas la loupée.

« Qu’est ce que c’est ? »

Hisagi:

Elle me parla de sa malédiction puis de mon petit frère. Je souriais. C'était tout lui de lancer ce genre de paris. Elle était donc agoraphobe... Mince... Quoi que non, c'était la foule donc juste une personne sa devrait aller. Je la regardais, mes yeux s'habituant plus au noir. Je pouvais mieux la voir, et je me rendais compte qu'elle était vraiment belle. Je me laissais tomber en arrière et je sentis ma blessure frotter contre l'écorce de l'arbre. Cette douleur me tira hors de ma contemplation, étouffant un juron. Je la vis effleurer ma bande sur mon nez. Je lui souriais doucement en caressant cette bande du bout des doigts.

"Un souvenir... Souvenir de cette nuit là... Et puis je trouve que ça me va bien... J'aime bien..."

Je repensais à cet accident... Cet accident qui m'a volé 3 ans de ma vie, me plongeant dans les ténèbres en me séparant de ma famille... Je levais les yeux vers le ciel. Je contemplais un instant les étoiles. Je voyais le visage de ma mère, de mon père, de mon frère... Je fermais un instant les yeux avant de secouer la tête. Je chassais ainsi toute ces idées. Je reportais mon regard sur Shaia. Elle me faisait la remarque sur mon rougissement. Je rougissais une nouvelle foi...

"C'est pas ma faute.... T'es une jolie fille... Je suis facilement impressionné par les jolies filles..."

Je fixais de nouveau le ciel pour essayer de calmer le rouge de mon visage. C'était vraiment embêtant comme problème... Après avoir fait connaissance, je pense que ça devrait aller mieux... Normalement c'est ce qu'il devrait se produire... Enfin... Croisons les doigts...

Je ris, amusée par cette remarque. Jolie moi ? Y’avait largement mieux que moi dans ce monde ! Il m’intriguait énormément. Normalement les mecs mignons ne sont pas impressionnés par les filles ? Si ? Je le laissais rêver quelques instants, le temps pour moi aussi de réfléchir. ‘De cette nuit là’ ? Il s’était passé quelque chose de grave durant la nuit qu’il définissait. Oui, toujours en train de déduire des paroles des autres. Mais que s’était-il donc passé ? Seule je ne trouverais pas j’en été sure. Aussi je repris la parole :

« Que s’est-il donc passé durant ‘cette nuit’ ? Tu m’intrigues énormément... »

J’aimais beaucoup sa voix. Je la trouvais... Comment dire ?... Enchanteresse. Douce mais grave. Grâce à elle j’avais l’impression de toujours avoir connu Hisagi. Pourtant c’était faux. C’était bel et bien la première fois que l’on se croisé. Etrange comme une voix peux ensorceler quelqu’un... De plus avec lui j’avais toujours l’impression d’être en sécurité.

Je cessais rapidement mes pensées pour réussir à entendre a nouveau cette voix qui me plaisait tant. Je rivais mes yeux sur Hisagi, et croisais pour la première fois son regard sombre. Fort différent du mien qui était vert. Et je pris le temps pour la première fois également de le décrire mentalement. Sans pour autant faire peser mon regard sur lui. Il avait les cheveux noirs et en bataille. Chose qui avait un certain charme. Et sur son visage on pouvait deviner qu’il avait vécu des choses. Mais sûrement pas les mêmes que les miennes. Car c’est rare que son propre père poignarde sa femme et tente de tuer sa fille pour ensuite se tuer. Et ce c** avait glissé et s’était enfoncé le poignard dans le ventre. Très maladroit me direz vous. Mais c’est exact. Mon père était très maladroit. Et grâce a sa j’avais survécue. Bref revenons à nos moutons. J’examinai son corps. Il était grand, peu être aussi voir plus grand qu’Ichigo. Je ne pouvais pas vraiment savoir. De plus il était musclé sans trop l’être. De toute façon mieux vos ne par ressembler trop a une brute avec un cou de taureau et des yeux injectés de sang. Il fallait se rendre a l’évidence, grâce a son visage et a son corps beaucoup de femmes devaient lui tournaient autour puisqu’il ne manquait pas de charme. Mais à ce que j’avais compris il n’aimait pas trop les contacts avec les jolies femmes. Hum, pas de chance pour ces demoiselles. Et de toute façon moi je n’avais pas trop à rêver. Enfer semblait le détester. Et moins je verrais cet homme plus le loup sera content. Étrange phénomène...

Je compris un peu tard qu’en fait Enfer était très jaloux. Il n’aimait pas qu’un homme touche ‘sa’ Eden. Et a part Ichigo qu’il avait apprécier dès le départ, il ne laissait aucun autre homme m’approchait. A part s’il y était obligé ou ne pouvait rien faire contre. Quelque part je le plaignais un peu. Être jaloux à ce point devait être désavantageant. Car pour le loup sombre j’étais sa propriété au même titre qu’Eden. Et même si j’étais d’une race différent il tenait énormément a moi. Sa jalousie était maladive. Dommage pour lui.

« Tu aime regarder les étoiles ? J’arrive à lire en elles... »

Hisagi:

Je continuais de fixer le ciel en fermant à moitié les yeux, me laissant bercer par le vent. Je m'endormais comme un bébé... Bah... Un arbre, une brise fraiche, un beau ciel étoilé... Comment voulez vous que je résiste...? Cependant la voix de Shaia me ramena sur terre. J'ouvris les yeux et je les reposais sur elle. Elle avait posé la question qui tue... Une lueur de tristesse éclaira mon regard alors que je baissais les yeux. Le vent se mit à souffler autour de nous. Je pris une grande inspiration et le vent se calmait peu à peu. Je gardais la tête baissée tandis que je tentais de ne pas me laisser envahir par les larmes.

"Cette nuit là... C'était il y a trois ans... Ma mère, mon beau père, mon petit frère... Nous étions tous réunis pour une foi dans la voiture... On revenait de l'anniversaire de notre grand mère. Puis... Ma mère conduisait, il pleuvait, un camion nous à fait quitter la route pour nous retrouver contre un arbre... De l'autre côté d'un fossé..."-Je lui indiquait les trois rayures sur mon côté droit du visage-"Des morceaux de verre à ce qu'on m'a dit... Mon nez s'est brisé lorsque ma tête à percuter l'appuie-tête avant... 3 ans de coma... Je ne sais pas ce qu'il s'est passé après ça..."

Les larmes coulaient le long de mes joues. Le vent se mit alors à souffler en rafale. Je fermais les yeux et de nombreuse armes de vent apparurent. Des épées, des faux, des faucilles, des haches, des lances... Tout un attirail... Ces lames se regroupèrent autour de moi comme pour me protéger. Je relevais mes yeux illuminé d'une lueur bleu et plein de larmes vers Shaia.

"C'est là que je suis mort tu vois... Je ne suis toujours pas revenus à la vie... Pour moi je suis qu'un cadavre vivant..."

Je baissais une nouvelle foi les yeux. Les lames s'évaporèrent d'un coup et le vent cessa de souffler. Je m'enfermais sur moi même, dans mon esprit. J'essayais de me calmer comme je le pouvais. Je déprimais... Je déprimais complètement...

Je l’écoutai en silence, assimilant tout ce qu’il me disait avec facilité. Lui aussi avait perdu sa famille. Mais contrairement a lui, moi j’avais causé leurs perte a tous. Je me penchai vers lui et le prit dans mes bras. Pour le réconfortais. Je sais ce que cela fait d’avoir perdu tout. Moi aussi j’ai tout perdue. Mais c’est de ma faute...

« Je ne peux pas vraiment t’aider pour cela, mais peut être puis-je t’aider a enfouir ces mauvais souvenirs au fin fond de ta tête ? »

Mais tendit que je lui disais ces mots, mes propres souvenirs revinrent a la surface. A 15 ans lorsque mon père a poignardé ma mère. A 17 ans lorsque ma sœur alias ma meilleure amie fut poignardé & tué sur le coup et lorsque moi-même je reçu le poignard en mon thorax. A 18 ans lorsque je tombai dans une fosse, me cognant durement la tête contre la roche durcie par les années & en me brisant la jambe a cause d’un mauvais rattrapage. Lorsque je perdis connaissance, tombant dans le coma deux mois par la suite, du a la douleur du choc et au fait que j’ai perdue beaucoup de sang. Lorsque je devins folle suite à l’absence prolongée de mes deux gardiens. Et lorsque ma famille adoptive mourut lors d’un accident de la route, causant la mort d’un père et de sa famille entière, partant en vacances. Toutes ces morts causé par moi, par ma malédiction. 18 morts en tout. En comptant mes amis et ma famille. En 3 ans a peine. C’est sur que sa fait peur. Et toutes ces images remontés dans un flot angoissant. Toutes ces images qui m’avait servis de cauchemars durant mes nuits a l’hôpital. Et même après.

Je relâchai Hisagi, et malgré mon sourire réconfortant qui lui était destiné, j’enfonçais discrète mes ongles dans la paume de ma main. Je pouvais réussir à contenir ces images qui me faisaient tellement douter. Oui car j’avais eu plusieurs fois envie de me tuer pour ne plus causé la mort des gens. Mais non. Si j’étais venue ici c’était pour arrêter de faire mal aux gens. C’était pour réglé ce foutu problème. Je relâchai ma pression sur ma main, venant de faire arrêter ce flot d’images insupportable. Je ne devais plus y penser. J’avais suffisamment pleuré tout ces morts. Et même s’ils étaient décédés par ma faute, je devais passer a être chose. Ils pourront se venger quand j’irai les retrouver au ciel. Enfin non, car moi j’irais certainement en Enfer. Et là ils pourront rire. Leur vengeance dura jusqu'à ce que l’éternité prenne fin. Chose impossible...

« Oublie toutes ces choses désagréable. C’est ainsi que je fais. Sa devrais être plus facile pour toi que pour moi. Car moi j’ai tué beaucoup trop de monde pour l’oublier facilement.. »

Trop dit ! J’en ai un peu trop dit... Mais impossible de retourner en arrière. Aussi je lui affichais toujours ce sourire réconfortant. Ma manière est la bonne, après on y arrive ou on n’y arrive pas. Mais pour lui je pensais fortement que sa allait être dur mais finalement facile quand il aurait pris le coup de main...

Hisagi:

Je pleurais. J'ignorais complètement tout ce qui m'entourait. Je ne voyais rien et n'entendais rien. Je restais dans cet état second de déprime complète... Je restais sans bouger dans le noir. Un mouvement se fit sentir contre moi mais je ne réagissait pas. Je sentais de la chaleur, de la chaleur ainsi que... Les battements réguliers d'un coeur... Je revins doucement dans le monde réel pour réaliser que Shaia m'avait pris dans ses bras. Je restais surpris un instant jusqu'à me rendre compte que c'était agréable... Je fermais les yeux pour me laisser aller contre elle. Lorsque je voulus passer mes bras autour de son dos, elle se détacha et j'interrompis mon geste. Elle me conseillait d'oublier tout ça. Je la voyais s'enfoncer ses ongles dans la main en même temps qu'elle souriait. Elle me dévoila en même temps une part de son passé. Son passé taché de sang. Je la regardais avant de me redresser. Je passais doucement mes bras dans son dos pour l'emmener contre moi. Je la serrais alors avec une douceur et une tendresse que je ne me croyais pas capable d'offrir. Je l'installais comme si elle était blottit contre moi. Je fermais les yeux, respirant son doux parfum, me calmant rapidement.

"Merci de ton aide. Tu peux rester là si tu en a besoin ou envie. Sa ne me gêne pas. Au contraire je me sens mieux..."

Ma voix s'était adoucie. Je lui caressais doucement le dos comme pour la rassurer. Je la gardais ainsi, contre moi. J'entendis alors un grognement. Je levais les yeux pour voir Enfer. Pas content visiblement que je touche Shaia. Je resserrais doucement mes bras autour d'elle pour lui montrer que je la garderais contre moi autant qu'elle le voudra. Il ne me faisait pas peur. Le vent se mit alors à tourbillonner autour de nous tandis que mon regard se retrouva illuminé de bleu. Je créais une sphère autour de nous qui empêchera quiconque de nous approcher. Qu'il ne s'inquiète pas, je la protègerais. Je protège toujours les femmes. Je fermais de nouveau les yeux, me laissant bercer par les battements de son coeur. Si doux et si agréable...

Je réalisais alors dans quelle situation je me retrouvais... J'étais assis, torse nu, avec une jolie fille dans mes bras... Je devins écarlate sur le champ... Je la gardais quand même contre moi sans rien lui dire. J'espérais qu'elle ne le remarquerait pas... En tout cas ça m'arrangerait qu'elle ne le remarque pas... Oui j'aimais bien être contre elle, c'est agréable oui... Mais bon... C'est quand même une jolie fille... Je ne pouvais pas tout me permettre...

Je le laissai me prendre contre lui, me blottissant carrément. Je me laissais bercer dans ses bras, heureuse d’avoir retrouver une protection si semblable a celle de mes vrais parents. Un grognement me fit rouvrir les yeux. Un sourire vague sur les lèvres, je découvris Enfer, nous regardant avec de la haine dans les yeux. Il nous aurait sauté dessus si ce n’était pas mon gardien. « Vire toi de là ! Il n’a pas à te toucher avec ses sales pattes ! » Toujours ce sourire vague sur les lèvres, je ne lui répondit pas. Mais il avait comprit que je ne bougerais pas. Le vent se leva, créant une bulle autour de nous, nous protégeant de l’extérieur. D’Enfer et de tout ces problèmes qui nous préoccupait tant. La haine de Enfer grandit encore. Le feu qui trônait au dessus de lui devint bien plus grand & d’un bleu turquoise presque pur. Je ressentait la chaleur du feu malgré la distance qui nous séparé. Sa haine m’affecta. Aussitôt je fermais mon esprit a lui, bloquant ainsi la haine qui émanait de lui. Eden s’approcha de nous, elle aussi. Mais ce n’était plus tellement elle... Affecté par la haine de son amant, elle ne comprenait rien. Je bloquait mon esprit a elle aussi. Aucunes de leurs pensées ni de leur sentiments pouvait m’atteindre a présent.

Je regardais Enfer. Je savais qu’il était frustré. Cela se voyait tellement ! Il était prêt à bondir dès que la barrière s’abaisserait. Eden avait adopté la même position, contrôlée par la haine de son semblable. Le poil hérissé, les crocs dévoilés et des grognements de haines. Ils nous menaçaient. Ou plutôt menaçait Hisagi. Je refermais les yeux, les ignorant totalement. Je pris une des mains d’Hisagi et la sera dans la mienne. Oui j’avais retrouvé une protection presque similaire que mes parents m’offraient avant.

Et si jamais je le gênais ? J’avais oublié ce qu’il m’avait dit. Et je venais de m’en souvenir. J’aurais aimé bouger pour lui éviter qu’il ne soit trop mal à l’aise. Seulement j’étais trop bien contre lui. Et l’ivresse d’avoir retrouvé quelque chose de perdue me bloquait. Que l’on me frappe si j’ai fait une bêtise ! Mais des claques j’en mériterais des centaines depuis ma naissance... Impossible pour vous d’imaginer le nombres de bêtises que j’ai fait. Je relâchais sa main. Pour ne pas trop le mettre trop mal a l’aise. Je rouvris les yeux. Les loups étaient toujours là, immobiles, prêt à attaquer au moindre relâchement de la barrière. Je fusillai Enfer du regard, lui ouvrit mon esprit quelques instants. Je sentis déferler le flot de sa haine en moi. Mais d’une voix sèche et autoritaire je le disputais: « Stop ! C’est ma vie tu me laisse tranquille ! Ta haine est sans raison ! Faudra t’y faire c’est pas toi qui dirige ma vie. » Cela le calma immédiatement. Il roula de gros yeux surpris. Étonné que je le gronde. Alors que d’habitude je lui explique calmement. Il aller me répondre lorsque je lui bloquai a nouveau mon esprit, tout en refermant mes yeux. En faisant sa je lui faisait bien comprendre que je me fichais royalement de ce qu’il allait faire. J’avais raison il avait tort. Il devait le comprendre tôt ou tard. Même s’il est jaloux il devait faire avec...

Hisagi:

J'essayais de calmer le rouge de mon visage. Je sentis sa mains venir se loger doucement dans la mienne. Je la laissais faire, la serrant à peine pour lui laisser la possibilité de la retirer si elle voulait. Elle était blottie contre moi. Je fini par sourire doucement. C'était pas si désagréable... Depuis combien de temps je n'ai pas enlacé une fille...? Bien longtemps... Je lui caressais toujours le dos tendrement. La louve blanche venait de se joindre à Enfer. Elle n'avait pas l'air de comprendre puis finalement, elle imita le loup noir. J'en avais deux pour le prix d'un... Je suis un petit veinard moi... Shaia eu une réaction légère puis enleva sa main de la mienne. Elle devait penser qu'elle me mettait mal à l'aise... Elle n'a pas totalement tort mais bon... Ce n'était pas déplaisant finalement... Je la serrais tendrement contre moi. Je commençais à bien l'aimer cette petite...

Je fermais les yeux, oubliant même la douleur de ma blessure dans mon dos. Je levais les yeux vers les étoiles. Je me sentais bien dans ses bras... Je me sentais partir à nouveau dans le sommeil. J'y pouvais rien moi... Un bruit attira cependant mon attention. Je baissais les yeux, les détachant des étoiles pour remarquer une ombre nous épiant derrière un arbre. Je tendis la main vers cet arbre et une lame de vent le trancha net, révélant un homme... Que j'avais déjà vu... Le violeur. Il sortit un flingue de sa ceinture. Je le regardais faire. Il tremblait légèrement. Il visa Shaia et tira. La balle traversa le mur de vent et tomba en miette sur le sol. L'homme tira à plusieurs reprises mais les balles eurent toute la même fin sur mon mur. Je tendis la main vers lui et le vent se mit à tourbillonner autour de lui.

"Je n'aime pas les lâches... Je t'ai offert ta chance la première foi, tu as été suffisamment con pour la gâcher.... Vient pas chialer... Adieu!"

Je resserrais le poing et il se retrouva découper en morceaux. Un tas de chaire fumante qui ne manquera à personne... Je fermais les yeux pour me calmer. Je serrais fort Shaia contre moi. Lui caressant doucement le dos. Je la protègerais. Et oui... Je suis comme ça...

Je rouvris les yeux dans un brusque sursaut lorsque j’entendis la détonation d’une arme a feu. Je vis un homme que je devinai brutal et louche. Il tira plusieurs fois mais aucune de ses balles ne parvint à traverser la barrière de vent. Je me blottissais un peu plus contre Hisagi, ne sachant pas ce que comptait faire cet homme étrange. Hisagi tendit sa main vers lui et lui parla. Et en quelque instants l’homme se transforma en chair a pâtée. Du sang souillait la terre et l’odeur de la viande commençait a attiré des mouches. Je fis un signe à Enfer, ne lui laissant pas le choix. Il mit quelques instants à m’obéir. Mais finalement obéit, disparaissant avec cette pourriture que certains oseraient qualifier de ‘viande humaine’. La douleur se fit ressentir que quelques instants. Mais pas suffisamment forte pour que j’ai réellement mal. Le loup avait disparu a peine une demi seconde. Le temps de disparaître et de reparaître, le tas fumant et odorant se volatilisant par la même occasion. Toujours de mon regard dur je fis signe aux deux loups de s’en aller. Ils n’avaient pas le choix et m’obéirent, toujours enragés.

Soudain une odeur étrange. Je tiltais aussitôt. Les gardiens ! Ils n’aimaient pas me voir ici. Ils prenaient sa pour une violation de terrain. Je me relevais rapidement, tendant ma main à Hisagi pour l’aider à se relever. Mon dos frôla la barrière et je pus ressentir la morsure du vent. Surpris je fis un petit sursaut mais oublia bien rapidement ce petit accident. Le bruit d’une voiture... Il n’y avait qu’eux qui pouvaient rentrés en voiture dans le parc. Combien de fois les avais-je croisés ? J’avais perdu le file du compte. J’entraînais le jeune homme à ma suite, sentant que la barrière s’était levée. Par chance. Je courrais aussi vite que je le pouvais. Même si sa ne servait a rien. La lumière des phares nous atteignit juste au moment ou je repassais à la marche. Je n’avais pas lâché la main d’Hisagi. Je n’aurais pas du retourné dans le parc. Les gardiens nous avaient vu. Sa ne servait plus a rien de courir. Je me tournais pour leur faire face, entraînant Hisagi à faire de même. Là je découvris comme je m’y attendais la voiture des gardiens. Mais pas les gardiens. Une bande à la place. J’étais surprise par leurs tailles lorsqu’ils s’approchèrent de nous. Je me sentais comme un ouistiti au milieu d’une bande de gorilles étonnamment grands. Je n’écoutais déjà plus, trop perturbée par la menace qu’ils représentaient. Je me raccrochais totalement à la main d’Hisagi sans la lâcher. Je ne savais pas me battre et j’avais chassé Enfer et Eden, appuyant bien sur le fait qu’ils devaient me laisser un peu tranquille. Et tout seul Hisagi ne tiendrait pas. A part s’il recourrait a son don. Mais je pensais sérieusement qu’un mort suffisait en cette nuit...

Hisagi:

Shaia s'était blottit contre moi le temps que je m'occupe de cet abruti. J'étais rapidement revenu à mon calme. Je la regardais en souriant lorsque le ronronnement d'une voiture attira mon attention. Les gardiens du parc? C'est trop tôt pour que ce soit eux... Shaia se releva et frôla ma barrière. Je sursautais et je l'annulais sur le champs. Je pris sa main et elle m'entraîna à sa suite. Je lui faisais confiance quand à la route qu'il fallait suivre. Elle fini par s'arrêter et se retourner vers la voiture qui nous avait grillé... Je fis de même, me mettant légèrement en avant par rapport à Shaia, faisant barrière entre elle et eux. Je les regardais sortir de la voiture. 4 malabars... Pas mal grand, environ une tête de plus que moi... Et bien épais en plus... Sa faisait un bail que je ne m'étais pas retrouvé dans ce genre de situation. Je les regardais tous sans la moindre lueur de peur dans le regard.

"Hey, les gars, regardez sur quoi on est tombé. Un petit couple! Filez nous votre fric et fil nous ta putain en plus. Allez grouille asticot!"

Ma... Putain? Le vent se leva en rafale. Je créais une barrière autour de Shaia et je lui fis signe de ne pas bouger. Je lui lâchais la main pour bondir dans la seconde d'après. Celui qui avait parler se reçut un bon crochet du droit en plein dans la mâchoire avec un jolis craquement d'os. Je lui fis un croche pied pour le faire tomber avant de lui envoyer mon coude dans le ventre, lui coupant le souffle. Un à terre, plus que trois. Le vent souffla autour de mes bras pour faire apparaitre deux faucilles à manche long. Les types sortirent leurs barres de fer en réponse. Mon regard était inondé par la haine et la rage. Je ne supportais absolument pas ce genre de type, ils me rendaient complètement fou... Je leur tranchais leurs barres de fer d'un coup sec et ils restèrent bouche bée.

Je me retournais en entendant un cri. Un des types venait de se faire hacher la main par ma barrière. Je bondis sur lui et l'assomma d'un coup du tranchant de la main dans la nuque. Je regardais un instant Shaia, croisant son regard. Je ne m'attardais pas, ne voulant lui faire peur. Mon regard était chargé de rage et de haine. J'achevais les deux derniers en les faisant tomber et se cogner brutalement contre des pierres. Le vent cessa de souffler et d'accompagner mes mouvements. Mes armes disparurent ainsi que ma barrière. Je revins prendre Shaia dans mes bras. J'avais mal aux mains et à la tête. Je m'étais pris des coups de barre il faut pas croire... Je saignais de la lèvre et j'avais une marque sur la joue. Je m'en fichais du moment qu'elle allait bien...

"Shaia! Tu va bien? Tu n'a pas été blessée? Tu n'a pas eu trop peur? Je suis désolé... Tu va bien hein...?"

J'étais très inquiet pour elle... Un peu affolé je le reconnais... Le fait d'avoir croisé son regard alors que le miens était rouge... Je fermais les yeux en la serrant doucement contre mon coeur. J'étais calme mais j'avais peur pour elle... Je me détachais d'elle en réalisant qu'elle avait peut-être peur de moi à présent... Je m'écartais légèrement, lui laissant la possibilité de me fuir si elle le voulait... Je baissais la tête.

"Excuse moi... Si tu veux... Me fuir... Je t'en empêcherais pas... Je... Je ne voulais pas t'effrayer..."

Je toussais, recrachant le sang dans ma bouche. A chaque foi qu'une fille m'avait vu me battre, qu'elle avait croisé mon regard... Elle fuyait... Toujours... alors pourquoi ça changerait?

Je portais mes mains à ma bouche. Le souvenir de mon agression remontant sans que je puisse le stopper. Et en une fraction de seconde je n’étais plus réellement dans le présent. Je me retrouvais dans mon passé. Je revoyais ces hommes nous accostaient sans aucune gêne. Nous proposer de les suivre. Et ma sœur et moi qui refusions poliment. Je revois l’un d’eux me prendre par le bras pour m’entraîner à sa suite quand même. Et je revois également ma sœur se jetait sur lui, le mordre en espérant qu’il me lâche. Et un autre la poignarder par 6 fois dans le ventre. Avant qu’il ne s’attaque a moi. Loupant de quelques centimètres mon cœur a cause de mon écart. Toute la scène se passe. Je me vois tomber au sol comme une poupée de chiffon, perdant mon sang a chaque battement de mon cœur. Enfer s’enfui. Et je crus qu’il m’avait abandonné. Mais rapidement une ambulance arriva, me sauvant. Mais pas ma sœur. Qui fut enterré le lendemain. Je revis également tout ces long mois à l’hôpital. Ces deux mois dans le coma. Puis ces autres mois sans mes gardiens. Toutes ces nuits où je m’étais angoissée. A crier jusqu'à m’en casser les cordes vocales. A revoir ma sœur se faire tuer dès que je fermais les yeux un instants. Je me revoyais suffoquer dès que mon cri se stopper. Et les médecins arriver pour me donner des somnifères. Et comme sa chaque nuits. La journée je ne disais que des choses inintelligibles, je parlais de chose inexistante. J’étais carrément devenue folle à l’hôpital.

Une voix m’appela au loin. Alors que j’étais assise sur l’une des chaises de ma chambre d’hôpital, a veillé sur mon ancien moi. Bloqué dans cet autre temps. D’un coup tout fut noir. Et dans un sursaut je me retrouvais là, dans les bras d’Hisagi, tendit qu’il me parlait. Mais pour moi ses paroles étaient flou et n’avait aucun sens. Je ne comprenais rien à ce qu’il me disait. Pas même un traître mot. Sur son visage je compris qu’il me poser des questions. Puis qu’après il s’excusait tout en me relâchant. J’essayais vainement de comprendre ce qu’il me disait. Je ne compris que le dernier mot. « ...t’effrayer. » Sa n’avait aucun sens. Je devinai sans mal que sur mon visage on pouvait lire de l’incompréhension.

« Hein ? »

Je regardais son visage, comprenant enfin ces marques rouges. Du sang ! Je m’affolais en lui demandant :

« Sa va ? Sa fait pas trop mal ? Tu veux de l’aide ou pas ?... »

J’étais sûrement hors sujet. Mais n’ayant rien compris à ce qu’il m’avait dit, je ne pouvais pas vraiment faire autrement. Je devais paraître étrange. Mais il ne savait pas ce que j’avais revu. D’ailleurs les images traînaient encore dans ma tête sans que je puisse les effacer, ou du moins les balayer. Je supprimais cet écart qu’il avait créé entre nous et du pouce j’effaçais la traînée de sang au coin de sa bouche. Et tenta de lui sourire pour le réconforter. Mais j’avais du mal, surtout en revoyant ces images cauchemardesques qui me hantait encore....

Hisagi:

Je restais là, complètement stupéfait... Elle ne me fuyait pas...? Elle avait pourtant croisé mon regard... Elle avait vu de quoi j'étais capable... Et elle restait là? Elle s'inquiétait pour moi... Je ne comprenais vraiment plus rien... Elle s'était rapprochée de moi et avait essuyé le sang au coin de mes lèvres... Je restais surpris à la regarder. Elle avait l'air très inquiète. Je n'arrivais pas à parler, toujours sous le choc. Pourquoi était-elle différente...? Sans vraiment réfléchir, je passais mes bras dans son dos et je la serrais contre moi. Je la serrais doucement et tendrement, me laissant envahir par sa douce chaleur. Je fermais les yeux en me laissant aller contre elle. Je respirais doucement son parfum.

"Sa ira... Merci... Merci de rester... Merci d'être différente..."

Oui ça pouvait paraitre étrange de remercier quelqu'un d'être différent... Mais le fait qu'elle soit différente me permet d'avoir une relation réelle d'amitié avec une fille... Chose que je n'ai pas connus depuis un moment... Je me laissais tomber lentement en arrière, la gardant précieusement dans mes bras. Je m'asseyais par terre, la serrant toujours contre moi. Les yeux fermés, je restais contre elle.

"Oublie... Concentre toi sur autre chose... C'est ce que tu m'a dit. Je n'aime pas te sentir triste comme ça... Triste et apeurée... Calme toi s'il te plait..."

Ma voix était douce et réconfortante. Je ne sais pas comment j'ai fais pour la rendre ainsi mais bon. Je voulais absolument qu'elle se sente mieux. Je voulais absolument qu'elle ne ressente plus le chagrin et la peur... Je voulais qu'elle sourit, qu'elle soit heureuse... Pourquoi? Je ne saurais pas l'expliquer pour le moment... Allez savoir pourquoi... J'en ressent juste le besoin...

Il

me parlait et je l’écoutai, restant muette. Les paroles étaient toujours difformes mais je comprenais mieux. Jusqu'à parfaite clarté. Je le laissais faire, m’asseyant avec lui. Je lui souris, d’un sourire triste et vague.

« Tu as vécu 3 ans avec la mort. Sa c’est arrêté pour toi mais moins non. Elle me tourmente encore. Te voir te battre m’a rappelé mon agression. Qui m’a plongé moins longtemps que toi dans le coma, 2 mois. J’ai revu toutes ces images. J’ai revu l’instant ou un gars a tuer ma sœur et m’a poignarder, manquant de me tuer. Puis j’ai revu toutes ces journées ou j’avais basculé dans la folie, à cause de l’absence de mes gardiens. Toutes ces nuits ou j’ai passé mon temps a hurler ma détresse. Ces nuits ou l’on me plongé dans un sommeil obligé, a coup de somnifères pour cheval... »

Je forçai mon sourire à être un minimum joyeux.

« Certains souvenirs sont plus difficiles à oublier que d’autres...Mais je te promet d’essayer. »

Difficile oui. C’était certain. Mais le pire c’est que ces souvenirs reviennent quand je ne m’y attends pas. Et chaque fois ces terrible. Le pire étant ces flash back incessant dès qu’une chose ressemble à une autre de mon passé. Mais un jour tout s’arrêtera. Ces visions. Cette malédiction. Tout. Sûrement le jour de ma mort. Car après tout, on doit tous y passer, tôt ou tard. Mais peut être est ce que sa s’arrêtera avant ? Seul Dieu le sait. En espérant qu’il soit clément...

« J’ai également perdue mes deux familles, ma faille biologique et ma famille d’accueil... »

Un autre fragment de mon passé. S’il le souhaitais je lui révèlerait plus. De toute façon j’étais habitué. Même si ce pincement au cœur était toujours présent, je pouvais raconter leurs tristes fins à quiconque voudrait la savoir. Je l’ai déjà répété tant de fois ! Au collège et au lycée. Avant d’arrivé ici. Avant de tuer tout mes amis...

Hisagi:

Elle me parla, me délivrant son passé. Je l'écoutais sans rien dire, la gardant contre moi, lui caressant le dos, restant tendre et doux avec elle. Je me perdais dans ses yeux d'émeraudes. Je sentais qu'elle n'allait pas bien... Que ces souvenirs lui étaient douloureux. Je passais une main sur sa joue, la caressant doucement. Elle m'annonça qu'elle avait perdue ses deux familles. Je soupirais en fermant les yeux. Je posais ensuite doucement mon doigt contre ses lèvres pour lui indiquer que je ne voulais pas en savoir plus. Qu'elle pouvait arrêter de se torturer pour moi pour l'instant.

"Et si tu me faisait un gros câlin plutôt que de parler de choses douloureuses?"

Je lui fis un grand sourire en la serrant tendrement contre moi. J'effleurais le contour de son visage du bout des doigts. Elle avait un beau visage, de beaux yeux enivrants, des lèvres... Envoutantes... J'approchais lentement mon visage du siens sans m'en rendre compte... J'étais comme hypnotisé... Lorsque je m'en rendis compte, nos lèvres n'étaient pas loin de s'effleurer. Je devins écarlate en me reculant. Je baissais les yeux en restant rouge en laissant retomber ma main à côté de mon corps.

"Euh... E... Excuse moi... Je... Hum... Je ne voulais pas... J'ai pas fais exprès..."

Je ne savais plus où me mettre... J'enlevais ma main de son dos et je rangeais les miennes au fond de mes poches. Je fuyais son regard en étant toujours écarlate. Je n'ai jamais embrassé de fille... Et là j'allais le faire, sans m'en rendre compte et sans savoir si elle était d'accord... Si après ça elle ne voudrait pas me fuir... Je ne sais pas comment elle ferait pour rester avec un mec qui voulait l'embrasser alors qu'ils se connaissent à peine... Je me pinçais la jambe à travers ma poche. Quel idiot...

Il me semblait étrange dans ses actes. Trop surprise pour bouger, je ne reculai pas lorsqu’il voulu m’embrasser. Mais il se retint de justesse alors que je sentais déjà son souffle sur ma peau. Il me parla. Je l’écoutai, toujours silencieuse. Un bruit de course. Je remarquai un peu tard que la barrière n’était pas mise. Enfer arriva, courant, crocs découverts, un regard plein de haine. Il bondit sur moi, m’éloignant ainsi de Hisagi. Se relevant et se retournant, il se jeta après sur le jeune homme, le plaquant à nouveau à terre. Il avait changé sa posture pour ne pas être comme la dernière fois et se faire éjecter aussi facilement. Il fit claquer sa mâchoire sur le bras de Hisagi. Je vis le sang commencer à couler. Et dans ma bouche le gout apparut. Je ressentais tout ce que vivait Enfer. Et cet étrange gout je ne l’aimais pas. Au contraire du loup. Eden arriva, se mettant entre moi et Hisagi, dos a moi. Enfer prit la parole, sa voix était lourde de menace et tremblante de rage :

« Ne la retouche plus. La prochaine fois sa ne sera même pas ton bras, sa sera ton cou. »

Je voyais la louve tremblait de rage. Toujours aussi affecté par la colère d’Enfer. Elle n’y pouvait rien. Mais ce tremblement était aussi alimenté par sa propre rage. Elle n’aimait pas non plus ce qu’avait voulu faire Hisagi. Elle poussa un grognement sourd, sorte de prévention. Ce fut a elle de prendre la parole, sa voix effrayamment calme :

« Et compte sur moi pour éparpiller tes entrailles un peu partout et les laisser pourrir a l’air libre. Au moins tu pourra rejoindre ta famille. »

Elle manquait de tac et de gentillesse. Mais lorsqu’on est énervé on ne pense pas vraiment à la gentillesse. Je restais muette, dans l’incapacité à articuler un mot. Je sentais le gout du sang d’Hisagi dans ma bouche. Et je le voyais couler. Je voyais l’énorme loup, le menaçant toujours du regard, hésitant à lui arracher la gorge tout de suite. Même si on est déjà mort, cette scène est effrayante. Je sais que si ces loups n’avaient pas été avec moi j’aurais détalé depuis fort longtemps en me jurant de ne plus jamais sortir de chez moi sans une dizaine de gardes du corps. Mais il faut avouer que je suis assez peureuse. Je ne suis pas du genre a risquer ma vie pour rien. A vrai dire je n’aime pas la risquer. A part dans des cas exceptionnels...

Hisagi:

J'entendais un bruit de course. Je me doutais déjà ce qui allait se passer. Je fermais les yeux, laissant le loup intercepter Shaia pour l'éloigner. Il revint vers moi en me plaquant au sol. Je retins un hoquet de douleur et ma tête heurta le sol brutalement. J'étais à moitié sonné. Je sentis ensuite quelque chose de pointu s'enfoncer avec force dans mon bras. Je ne pus retenir un hurlement de douleur. J'entendis vaguement leurs menaces. Je regardais Enfer, sans peur ni colère envers lui. Juste de la reconnaissance. Je lui fit un sourire en venant lui effleurer les poils de ma main libre. Un seul murmure m'échappa avant que ma main ne retombe à côté de moi.

"Merci..."

Je fermais les yeux et ce fut le noir complet... Je retrouvais ces ténèbres. Ces ténèbres qui m'avaient emprisonnés pendant 3 ans... Qui m'avaient voler ma famille, mes amis... Ma vie... Je revoyais tout les détails de ma pauvre vie. Je revoyais mon père battre ma mère. Je voyais la police venir l'embarquer de force. Je voyais ma mère se remarier, heureuse avec mon beau père. Je voyais mon petit frère quand il était encore bébé. Je revoyais notre enfance, adolescence... Je revoyais toute les conneries qu'on avait pus faire ensemble. Je revoyais toute les erreurs que j'avais fais. Je revoyais l'accident. Je ressentais de nouveau ce déchirement, cette douleur... Je me revoyais plonger dans le coma. Je me voyais ensuite me réveiller. Je voyais ma vie en collocation avec elle... Je revoyais mes compétitions gagnées. Je revoyais mes joies, mes peines... Je revoyais ma vie, je ressentais une nouvelle foi tout ce que j'avais vécu... Une bien étrange sensation... Allez savoir ce qu'il m'attend... Tout ce que je vois, c'est une faible lumière... Une voix qui m'appelle... Je connaissais cette voix...

» [suite] -> Une journée bien étrange...
» Shaia [Terminé]
» caissy Étrange
» Un étrange présentiment... [PV Eva]
» Bien le bonjour !